samedi 2 juin 2012


J'aurai tellement voulue voir un sourire sur son visage …
 
 
BRAVO, pour ta saison !
 Malgré une blessure tu as sur faire face et garder ton mental pour revenir encore plus fort !

Toulouse domine Castres (24-15) et se qualifie en finale

Le Stade Toulousain s'est qualifié pour la finale du Top 14 en dominant samedi soir le Castres Olympique (24-15). Portés par McAlister, auteur de cinq pénalités, les hommes de Guy Novès retrouveront au Stade de France le vainqueur de l'opposition entre Clermont et Toulon.

Beauxis, d'un drop (21e) et une pénalité (40e), complète le score côté toulousain. Bernard (19e, 23e, 27e, 47e) et Teulet (38e) ont inscrit au pied les points pour Castres.
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Les arbitres pour la demi Toulouse - Castres

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Les sélectionnés pour la tournée en Argentine avec le XV de France par Philippe Saint André

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Bref, pour revoir Marco en Bleu je pense qu'un changement de sélectionneur s'impose ...

Le CO décomplexé



Détendus et souriants, les Castrais savourent leur bonheur d'être en demi-finale. Un vrai vent de fraîcheur.

Il y a un monde d'écart entre les Toulousains et les Castrais. Pas tant sur le terrain qu'en dehors. Le Stade Toulousain, c'est un peu une grande armée en marche où rien n'est laissé au hasard. Les joueurs sont rodés au cérémonial des phases finales et seul Timoci Matanavou se montre encore timide dans le grand barnum d'avant match. A Castres, c'est tout le contraire. Quand ils arrivent pour repérer les lieux, au Stadium, Chris Masoe, Yannick Forestier et Romain Cabannes affichent des sourires francs et n'hésitent pas à se vanner gentiment. Il faut dire que le look de certains prête à la franche rigolade. Le centre arbore un belle demi-moustache alors que le pilier présente un crâne fraîchement rasé ce qui fait qu'il a maintenant plus de poils au menton que sur la tête. « C'est un pari et je n'ai qu'une parole », précise d'entrée Forestier.

«Nous ne sommes pas là par hasard»

S'ils font souffler un vent de fraîcheur sur l'avant match, les Castrais n'ont pas sombré dans l'inconscience pour autant. « Nous sommes détendus, mais c'est quand même une façade. Nous connaissons les enjeux et la valeur de l'adversaire », confie le pilier gauche du CO. Et cet adversaire tellement favori, il faudrait un peu arrêter de leur en rabattre les oreilles. « Oui, Toulouse est favori. Mais nous ne sommes pas là par hasard non plus. Bien sûr nous respectons les Toulousains et tout ce qu'ils sont. C'est une équipe qui permet de savoir où on en est. Mais sur un match, tout est possible ». Du coup, les sourires sont de rigueur, les bousculades amicales se multiplient et c'est un doux désordre qui semble nimber les Castrais, visiblement heureux d'être où ils sont et pas blasés pour un sou.

L'hommage aux coaches

« Les trois dernières années nous ont permis de mûrir. Si on en est là, avec cet état d'esprit, cette fraîcheur, c'est grâce à nos entraîneurs », lâche Forestier dans un dernier hommage au duo Travers-Labit qui aura tant fait pour le CO.
 
 
L'Equipe

Toulouse - Castres: le vassal défie son suzerain

Marc Andreu et les Castrais comptent sur leur réalisme pour perturber la mécanique toulousaine.Photo AFP


Vainqueur de Montpellier en barrage, Castres va défier son grand voisin toulousain au Stadium ce soir. Le tenant part forcément favori, même si ses dernières sorties inquiètent.


Le Stade Toulousain, tenant du titre, et Castres, outsider discret mais ambitieux, s'affrontent ce soir (20h45) à Toulouse en demi-finale du Top 14 dans une confrontation à forte connotation régionale et au scénario incertain, entre puissance castraise et inconnues toulousaines.
Entre le grand Stade Toulousain, 18 fois champion de France et demi-finaliste pour la 19e année consécutive, et le Castres Olympique, dont le dernier titre date de 1993 et la dernière demi-finale de 2001, la comparaison est éloquente.

Cette année-là, le bourreau des Tarnais en demi-finale ne fut d'ailleurs autre que le Stade Toulousain. Il a ensuite fallu onze ans au CO, propriété du groupe pharmaceutique Pierre-Fabre, pour retrouver ce rang après deux tentatives infructueuses en match de barrage en 2010 et 2011.
«Quand on regarde le nombre de finales, de titres de Toulouse, quand on se penche sur la qualité individuelle et collective de cette équipe, on n'est pas invité», assure l'entraîneur des tarnais Laurent Travers, artisan, avec son compère Laurent Labit, du renouveau castrais depuis leur arrivée au club en 2009.
Côté toulousain, la musique est plus monotone mais les supporteurs ne s'en lassent pas: le Stade, tenant du titre, est de longue date qualifié pour les demi-finales, organisées cette année dans la Ville Rose.

Un zeste de folie

Ce soir, le favori sera donc également la puissance invitante. «C'est quand même un aspect positif pour nous. Mais avec le fait que c'est une confrontation régionale, avec Castres à trois-quart d'heures de Toulouse, je pense que le Stadium sera équitablement garni entre Castrais et Toulousains. Je ne suis pas certain que ce soit un avantage particulier pour nous», a déclaré l'entraîneur des avants toulousains, Yannick Bru.

Au delà du contexte, le niveau du Stade Toulousain est paradoxalement la plus grosse inconnue de cette demi-finale. Eliminé sans gloire (19-14) en quart de finale de Coupe d'Europe à Edimbourg en avril, l'équipe de Yannick Bru, Guy Novès et Jean-Baptiste Elissalde peine depuis à retrouver de sa superbe et jouera gros dès le coup d'envoi. Une entame tonitruante, comme celle livrée au même stade de la compétition face à Clermont l'an passé à Marseille, pourrait clore rapidement les débats.

Mais dans le cas contraire....
Castres a en effet marqué les esprits face à Montpellier (31-15) en match de barrage. Par son agressivité, son organisation défensive bien rodée et la précision de ses buteurs Romain Teulet et Pierre Bernard, le CO a franchi cette première étape sur laquelle il avait buté en 2010 à... Toulouse (35-12) et en 2011 face à Montpellier (28-27).

Le plan de jeu proposé aux Toulousain devrait être du même tonneau, un zeste de folie offensive en plus. Les Tarnais ont déjà réussi leur saison, n'ont pas grand chose à perdre et Toulouse joue sa saison. Verdict ce soir au Stadium.


Charente Libre

vendredi 1 juin 2012

Castres: Aucun changement face à Toulouse

Pour affronter le Stade toulousain en demi-finale de Top 14, le staff castrais a décidé d'aligner le même quinze de départ que contre Montpellier. Ainsi, Romain Teulet est positionné à l'arrière alors que la charnière est composée de Pierre Bernard et Thierry Lacrampe. Joe Tekori est titulaire.

Le XV de départ: Teulet; Martial, Evans, Cabannes, Andreu; (o) Bernard, (m) Lacrampe; Caballero, Masoe, Diarra; Tekori, Rolland; Ducalcon, Bonello, Forestier.

Remplaçants: Rallier, Taumoepeau, Capo Ortega, Bornman, Kockott, Baikeinuku, Sanchou, Wihongi.


Rugbyrama     

Top 14: Travers-Labit, une paire gagnante à Castres




Barragiste en 2010 et 2011, demi-finaliste face au Stade Toulousain samedi au Stadium: le bilan du duo d'entraîneurs formé par Laurent Travers et Laurent Labit est un quasi sans-faute pour le Castres Olympique, 10e budget du Top 14, ravi de cette régularité nouvelle.

Indissociables depuis 2004, Travers, l'ancien talonneur de Brive, vainqueur de la Coupe d'Europe en 2007, et Labit, l'ex-ouvreur et buteur de Castres lors du dernier Bouclier de Brennus en 1993, sont vus désormais comme une paire systématiquement gagnante.
"C'est un duo qui se connaît tellement qu'ils se passent la balle sans que le discours soit redondant", explique le 2e ligne Mathias Rolland qui les a suivis de Montauban, où ils avaient hissé l'équipe en Coupe d'Europe (2009), à Castres, où ils ont fait figurer à trois reprises en trois ans l'équipe dans les cinq premiers du Championnat.
"Il n'y a rien d'extraordinaire, réfute, modeste, Laurent Travers. On est tout simplement des entraîneurs".
Des entraîneurs pour qui la remise en question est le leitmotiv. Remise en question du groupe "constamment" et "notamment après les grosses victoires", selon Rolland, qui a suivi les pas de Labit à Colomiers, Montauban et Castres.
"Ce qui fait leur force c'est le renouvellement, tant au niveau du discours que du jeu", poursuit le deuxième ligne qui, comme l'ensemble de ses équipiers, disputera la première demi-finale du Top 14 de sa carrière.
"Ce sont aussi des hommes prêts à l'échange, rappelle Rolland, leur porte est toujours ouverte". "Ils considèrent de la même façon le 25e, le 26e ou le 27e joueur de l'effectif", insiste-t-il. "Même si c'est peut-être plus facile pour un joueur qui participe aux matches qu'à ceux qui sont sur le banc", s'empresse-t-il d'ajouter.

Devant un tel hommage ou devant les sollicitations dont ils font preuve -Travers a été approché pour remplacer Yannick Bru, l'entraîneur du Stade toulousain, son adversaire des demies- l'entraîneur des avants de Castres préfère une pirouette: "On n'est pas, avec Laurent, des Gérard Majax" (en référence à l'ex-prestidigitateur).
"Vous savez, il y a bien des entraîneurs qui malheureusement ne sont pas reconnus, préfère-t-il dire. Pour un ballon qui peut passer à 10 centimètres des poteaux, on dit que l'entraîneur est mauvais".
Une modestie bien loin des résultats qui ont accompagné et accompagnent encore leur parcours sportif.

En trois saisons à Montauban, Travers et Labit, réunis pour la première fois, ont réussi à faire transcender l'équipe du Tarn-et-Garonne, à peine montée en Top 14. En deux saisons, l'US Montauban a terminé aux 7e et 8e places, sans oublier une participation en Coupe d'Europe, une première pour l'US Montauban.
Leur passage à Castres, distante d'une centaine de kilomètres, s'est accompagné d'une même réussite. Voire mieux.

Barragistes en 2010 face au "voisin toulousain", les Tarnais, "peut-être satisfaits de cette qualification", selon l'ailier Marc Andreu, avaient été balayés (12-35) par les Médard, Clerc, David et consorts au Stadium. L'année suivante, ils ont été surpris (17-18) par un Montpellier sans complexe.
Forts de leur expérience, face à des adversaires qu'ils respectent et redoutent, les deux Laurent, Travers et Labit, entendent bien emmener leurs joueurs jusqu'à la finale au Stade de France.
"Castres ne l'a pas vécue depuis 11 ans (défaite 21-32 contre Toulouse, ndlr), essayons d'en profiter parce que s'il faut attendre encore 11 ans, on aura pris un sacré coup de vieux", s'amuse Travers.


Le Point

Castres ne craint pas l'ogre

« J'ai entendu dire qu'on était les Quevilly du rugby. Si on arrive à faire au moins le même parcours qu'eux, je serais content. » S'il sait que Castres sera un Petit Poucet face à Toulouse, samedi en demi-finale du Top 14, l'ailier Marc Andreu estime que le CO peut rivaliser.
Évoquant le barrage largement perdu (35-12) au Stadium face aux Toulousains en 2010, le trois-quarts aile castrais note que le CO ne se présentera « pas avec la même équipe ni la même expérience ».
« Là, on a réussi à passer ce quart (le barrage contre Montpellier 31-15, ndlr) et à arriver en demi-finale. Castres va se présenter avec un autre visage », assure-t-il.

Même volonté pour le deuxième ligne Mathias Rolland, l'un des avants les plus utilisés cette saison (27 matches) avec le capitaine Chris Masoe. « On n'a pas envie de revivre ce qu'on a vécu il y a deux ans et de prendre 35 points », déclare l'ex-Montalbanais, emmené « dans les bagages » du duo d'entraîneurs Labit-Travers.
« On va y aller les plus déterminés et les plus précis possibles pour leur laisser le minimum de ballons », ajoute le joueur pour qui le CO n'a pas « de pression par rapport au résultat mais sur le comportement ». Pour lui, deux options s'imposent après la qualification en demies, après avoir échoué deux années consécutives en barrages. « Soit on est content, on a passé les quarts et on se contente de ça, soit on joue le match à 120 % et on essaie d'embêter ces Toulousains jusqu'au bout. C'est nous seuls qui pouvons le décider », insiste Rolland.
Pourtant, joueurs et staff sont conscients de la t âche qui les attend au Stadium, « le jardin des Toulousains » selon les entraîneurs du CO.
Passer au feu rouge

« Quand on regarde le nombre de finales, de titres de Toulouse, quand on se penche sur la qualité individuelle et collective de cette équipe, on n'est pas invité » à cette demi-finale, note Laurent Travers.
Et Laurent Labit, l'entraîneur des arrières de renchérir. « Aucun joueur de l'effectif n'a joué de demi-finale », un manque d'expérience qui pourrait cruellement faire défaut. La dernière demi-finale du Championnat pour les Tarnais remonte à 2001 : une défaite (32-21) déjà contre Toulouse.
« Tous les voyants sont au vert, côté toulousain, ils le sont beaucoup moins côté castrais. On a parfois grillé des feux rouges et on est quand même passé », s'amuse Travers, qui aimerait bien faire un pied-de-nez à l'équipe qui l'a sollicité pour venir remplacer Yannick Bru au poste d'entraîneur.
Plus réaliste, le talonneur Mathieu Bonello, qui devrait rivaliser avec William Servat, revenu après une blessure qui l'a éloigné six semaines des terrains, évoque un match « très, très difficile ». « Notre jeu est le plus important. On n'est pas les favoris, on le sait, mais on va essayer de rivaliser en faisant le meilleur match possible face à l'ogre toulousain », souligne le joueur qui n'a manqué qu'un match en Top 14 cette saison. Un plaisir que Bonello entrevoit après que les Castrais « soient tous raides et n'arrivent plus à marcher » vers le Stade de France pour une réédition de 1993, le dernier titre du Castres Olympique.


La Depeche

Castres Olympique. Swiadek : "Une occasion en or"

Rugby. Demi-finale du Top 14. Castres-Toulouse samedi à 20h45 au Stadium de Toulouse.
Ancien champion de France en 1993, ancien manager de 2006 à 2008 et président du Castres olympique de 2008 à 2010, Jean-Philippe Swiadek croit aux chances du club.
Invité par Pierre-Yves Revol, le président de la Ligue nationale de rugby, Jean-Philippe Swiadek sera au Stadium samedi pour soutenir le CO. Cela sera le premier match de la saison qu'il vivra en tribune. Car depuis qu'il a quitté la présidence du club fin 2010, l'ancien 3e ligne champion de France en 1993, pris par ses obligations professionnelles au sein des Laboratoires Pierre-Fabre et sa vie de famille, suit à distance le parcours des Castrais. Mais il a toujours le cœur en bleu et blanc.




Comment avez-vous vécu la saison du CO ?


De loin. Mais ce que j'en ai perçu, c'est qu'elle a été « bizarre ». Il y a eu un démarrage avec des bons résultats mais certains matchs ont été gagnés sur le fil. Je pense qu'il y avait beaucoup de pression sur le CO qui s'était fixé une obligation de résultats durant l'absence des internationaux de nombreuses équipes pendant la coupe du Monde. Après, le doute s'est installé dans l'équipe sur sa capacité à performer et à relever un nouveau défi lors de ce « second » championnat face à des équipes au complet, structurées et/ou sous pression. Ce qui a provoqué des résultats irréguliers sans oublier l'accumulation de blessures. Puis il y a eu des matchs références face à des grosses cylindrées comme Toulouse et Clermont. À ce moment-là, un groupe de titulaires a commencé à se dégager avec la qualification pour les phases finales en ligne de mire dans la tête des joueurs et des entraîneurs.




Le CO a quand même réussi à se qualifier pour la 3e fois de suite en phases finales et à
enfin accéder à la demi-finale ?


Je n'ai pas toujours été d'accord avec les entraîneurs. On a eu des tensions et c'est normal. Mais au bout du compte, ils ont eu raison de persévérer dans leur manière de faire, dans leurs choix, dans leur stratégie et leur discours. La vérité c'est le résultat et la durée. Et ils ont réuni les deux critères. L'effectif est homogène, le recrutement est bon ainsi que la conduite du groupe.




Martial en équipe de France, Lacrampe qui explose… Cela doit vous faire plaisir alors que vous les aviez repérés sous votre présidence ?


Avec le départ de Masoe, c'est une page qui va se tourner un peu au CO. Mais il y a une jeune génération qui émerge pour consolider le groupe. Et si on a recruté Martial, c'est que l'on pensait qu'il avait des qualités à exploiter. Sa polyvalence peut être également très utile pour le club. Je pense que Martial sera le futur grand arrière du CO. Même chose pour le jeune Lacrampe qui lui peut être aussi un prétendant à moyen terme à l'équipe de France. Et on pourrait en citer d'autres comme Andreu ou Ducalcon. Mais pour tous ces joueurs, leur réussite, c'est à eux qu'ils la doivent. Ils ont su saisir des opportunités pour prendre des places de titulaires alors qu'ils jouaient peu dans leur ancien club ou qu'ils arrivaient de Pro D2. Le club doit être là pour les faire se révéler. Et ces exemples sont intéressants pour le CO qui avec ses moyens ne peut pas faire venir 15 internationaux. Sa mission est donc d'aller chercher des joueurs pour qu'ils se bonifient grâce au club et aux entraîneurs.




Que diriez-vous aux joueurs si vous étiez encore président ?


Qu'ils ont une occasion en or d'aller au Stade de France. Qu'ils n'auront pas 50 occasions de disputer un titre de champion de France. Et que c'est une opportunité de vivre quelque chose d'extraordinaire. Jouer une demi-finale face à Toulouse c'est fabuleux. Mais aller en finale, c'est inoubliable. Surtout pour un club comme Castres qui n'y va pas tous les ans. C'est également l'occasion d'une grande communion avec les supporters…




Comment voyez-vous ce match samedi ?


Castres doit rester dans son registre. Bien organisé, fort en conquête et ne pas prendre de risques inconsidérés. L'équipe est hermétique et homogène sans trop de failles. Mais la clé sera dans la maîtrise du ballon et l'engagement que chacun des joueurs mettra sur son vis-à-vis. Le rugby est un sport de combat avant tout. Raoul Barrière disait lorsqu'il m'entraînait : « ton match, tu le fais d'abord contre ton vis-à-vis… si tu es supérieur à lui pendant 80 minutes et que l'ensemble de tes coéquipiers fait la même chose, et bien le match sera plié ! ». Dans un match comme celui-là, il faut mettre une agressivité et une détermination au-delà de ce qu'on a l'habitude de faire.




La Depeche

mercredi 30 mai 2012

Labit: "Un an qu'on attendait ça"



Laurent Labit, l'entraîneur des arrières de Castres, ne cachait pas sa joie et sa fierté après la victoire contre Montpellier vendredi soir (31-15) et la qualification de son équipe pour les demi-finales du Top 14. Une performance qu'il attribue en partie à l'analyse des échecs passés...
Que ressentez-vous après la qualification de votre équipe pour les demies ?
Laurent LABIT : Beaucoup de fierté et une grande satisfaction. Cela fait un an qu'on attendait ça. On avait redémarré la saison avec cet objectif, avec l'espoir de lutter dans la cour des grands et enfin gagner un match en phases finales. Ce groupe a beaucoup travaillé pour en arriver là et il était bien préparé. Nous avions réalisé deux bons matchs contre Montpellier cette saison. Il fallait repartir sur les mêmes bases sur le plan du jeu et y ajouter la dimension mentale. On a connu des échecs ces dernières saisons mais l'expérience vient de l'analyse de ces échecs. Je suis content de la manière dont on a maîtrisé ce match du début à la fin.


Quel sentiment vous laisse le carton rouge infligé à Joe Tekori ?
       
L.L.: C'est difficile pour un joueur quand, après toute une saison à travailler, une sanction te prive de ce qui va arriver. Je n'ai pas envie de polémiquer même si la décision me paraît sévère. C'est comme ça. Cela va pénaliser l'équipe mais d'autres peuvent prendre sa place. Il reste des mecs prêts à pallier toute absence. Et si Joe n'écope que d'une suspension de dix jours, ce sera à nous de faire en sorte qu'il revienne au stade de France.


Justement, comment appréhender une demi-finale contre le Stade toulousain, au Stadium de Toulouse ?
       
L.L.: On sait qu'on va trouver en face de nous des gens qui veulent nous empêcher d'aller au bout et qui appartiennent sûrement aujourd'hui à l'une des meilleures formations d'Europe... Mais même si nous sommes heureux, la saison n'est pas finie et chacun en est conscient. Il y a une demie à préparer, aussi délicate soit-elle, il faut bien récupérer et la semaine prochaine, nous allons essayer de rivaliser.


lundi 28 mai 2012

Revanches à prendre pour Toulon et Castres

On connaît désormais les deux affiches qui composent le carré final de la saison 2011-2012 du Top 14. Le Stade Toulousain recevra le Castres Olympique, tandis que l'autre demi-finale verra s'opposer dans la même arène les Auvergnats de l'ASM et Toulon. Deux rencontres aux airs de revanche, puisque les Toulousains et les Clermontois, qualifiés d'office pour les demi-finales, avaient respectivement sorti leurs adversaires à venir aux portes de la finale en 2001 et en 2010.

Pour le Castres Olympique, il faut dire que le chemin vers la finale (et peut-être le Bouclier de Brennus) n'est que revanche à prendre, puisqu'il n'a laissé aucune chance à leur adversaire de barrage, le Montpellier Hérault Rugby, en le battant sur le score de 31 à 15… Un an plus tôt c'étaient les Montpelliérains qui privaient les joueurs au maillot bleu strié d'une place dans le Final Four ! Toulon pour sa part s'est qualifié dans la douleur en arrachant la victoire au Racing Métro 92 (17-13).

Malmenés par le Racing à la mi-temps (13-3), les Varois ont su réagir en milieu de seconde période avec un essai du 3e ligne Steffon Armitage à la 66e minute, servi par Smith au terme d'une course de cinquante mètres. Matt Giteau, remplaçant la botte d'un Jonny Wilkinson en mal de réussite, a achevé d'envoyer les Toulonnais en finale, avec 9 points inscrits dont une pénalité à la 80e minute.
Les formations toulonnaises et castraises feront-elles le poids face aux deux derniers vainqueurs du Brennus ? Réponse les 2 et 3 juin.

La Nouvelle Republique

Castres tient sa revanche

Le CO de Marc Andreu était insaisissable pour le MHRC de De Marco hier soir.                


Castres reviendra à Toulouse la semaine prochaine, pour une demi-finale du championnat face au Stade Toulousain (samedi à 20 h 45). Hier, en barrage délocalisé à Toulouse (au stade Ernest Wallon), le CO n'a pas tremblé et a fait payer cher à Montpellier le camouflet subi la saison dernière à ce même stade de la compétition en s'imposant 31 à 15 dans un match à sens unique.

Les Montpelliérains ont paru essoufflé par une saison éreintante qui les a vu entamer, après la Coupe du Monde, une course-poursuite de plusieurs mois pour pouvoir se qualifier. "Il nous a manqué de la force et de l'énergie pour aller un peu plus loin, se désolait, hier au micro de Canal +, le capitaine du MHRC, Fulgence Ouedraogo. On n'a pas su enchaîner les temps de jeu, on a failli. On les a regardés jouer."

Dans le stade Ernest-Wallon de Toulouse largement acquis à sa cause, le CO a maîtrisé de bout en bout son sujet face aux Montpelliérains, finalistes en 2011. Et la différence de détermination s'est vue dès l'entame de cette rencontre.

Les Tarnais menaient 19 à 8 à la pause grâce à un essai du demi de mêlée Thierry Lacrampe et 14 points au pied de l'ouvreur Pierre Bernard et de l'arrière Romain Teulet. Montpellier devait se contenter d'une pénalité de Martin Bustos Moyano avant de réduire la marque par un essai d'Alex Tulou.

Les Tarnais, malgré l'exclusion du deuxième ligne Joe Tekori, ajoutaient deux nouvelles pénalités par Bernard et Teulet, rendant vains les efforts de Montpellier et l'essai du deuxième ligne Ali Fakaté.
Après deux échecs en match de barrage, à Toulouse en 2010 et face à ces mêmes Montpelliérains en 2011, le Castres Olympique franchit enfin les portes du dernier carré du championnat, qu'il n'était plus parvenu à ouvrir depuis 2001.

L'independant

Le CO a déjà basculé vers la demi-finale




Les joueurs du CO de retour à Castres hier midi n'ont pas le temps de savourer la victoire.

Les joueurs du CO, victorieux de Montpellier vendredi soir en quart de finale du Top 14 sont rentrés à Castres hier midi. À la descente du bus, ils semblaient déjà mobilisés sur la demi-finale.
Cela fait l'unanimité dans les rangs du Castres Olympique. Il s'agit bien sûr de déguster l'accession en demi-finale mais surtout désormais de vouloir franchir l'obstacle suivant. Vendredi soir, avec une légitime fierté après la victoire face à Montepllier 31 à 15 en quart de finale au stade ernest-Wallon de Toulouse, Laurent Labit usait de la métaphore en déclarant que ses hommes avaient franchit le col d'Aspin et que le Tourmalet se présentait devant eux samedi prochain, allusion à une difficulté bien plus grande, en regard de l'adversaire : le Stade toulousain au Stadium de Toulouse. L'entraîneur castrais faisait mine de rien référence au Tour de France qui se gagne à Paris, destination qui fait l'objet du prochain objectif. D'ailleurs dès l'après match, ses hommes étaient déjà sur la même longueur d'onde, comme Mathieu Bonello : « On voulait passer Montpellier, mais ce n'était pas, une fin en soi. Maintenant qu'on est là on veut aller plus loin. Sincèrement l'équipe avance sans pression, on sera en outsider chez le Stade Toulousain au Stadium, ça sera compliqué, mais tous les joueurs savent qu'il reste deux matchs dans le championnat et ils se sentent concerné par les deux ».


Au-delà des discours, les agissements des coachs apportent une nouvelle preuve de la confiance qu'ils nourrissent envers leurs hommes. Avant que le barrage ne soit gagné, ils avaient prévu de rester sur Toulouse pour récupérer au mieux, sans doute aussi pour que les joueurs ne soient pas aspirés par la fête à Castres. C'était aussi l'occasion pour eux de ne pas laisser refroidir la marmite. Sans être dans les secrets d'une soirée passée en famille, il est fort probable que Laurent Travers ont déjà mis leurs joueurs dans le bouillon d'une demi-finale prometteuse avec pour pigmenter les discours des arguments naturels. Au yeux de la France du rugby, le petit CO fait figure de David par rapport aux Goliath, toulousains et clermontois, mais on sait la fin de l'histoire. Il faut aussi offrir un autre match à Jo Tékori pour qui la saison ne doit pas s'achever sur une exclusion sévère, enfin faire toucher le bouclier à Steve Malonga en cadeau de départ à Agen, et à Chris Masoe à Toulon, Luc Ducalcon à Paris et à bien d'autres, serait une belle et touchante preuve d'affection.


Comme s'ils étaient pressés de se retrouver face à cette destinée, les joueurs castrais sont revenus hier midi au Lévezou avec trois quarts d'heure d'avance sur les prévisions, mais ils avaient tous en tête la même idée. Matthias Rolland à la descente du bus : « On a très bien dormi, on a déjà basculé dans la demi-finale. On est vraiment tourné vers Toulouse ». Marc Andreu : « On n'a pas trop fêter ce quart pour bien préparer notre demie. Tous ensemble, avec nos épouses on a savouré la victoire et on repart sur une bonne semaine de préparation, il faut y penser immédiatement ». La machine castraise est en route!


La Depeche