mardi 17 mai 2011

Baa-Baas : Avec quatre Bleus recalés

Les Barbarians français auront fière allure pour leur prochaine tournée en Argentine au mois de juin. En effet, plusieurs internationaux tricolores comme Jérôme Thion, Julien Dupuy, Marc Andreu ou Lionel Beauxis figurent dans le groupe des 26 joueurs retenus pour aller défier les Pumas.


Une convocation avec les Barbarians n’a peut-être rien à voir avec le privilège de porter le maillot de l’équipe de France. Surtout quand se profile une Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Mais plusieurs joueurs recalés par le sélectionneur Marc Lièvremont ne partiront pas en vacances dès cette fin du mois de mai. En effet, des éléments comme le Biarrot Jérôme Thion, les Parisiens Julien Dupuy et Lionel Beauxis ainsi que l’ailier castrais Marc Andreu figurent dans le groupe appelé à revêtir la mythique tunique des Baa-Baas pour la tournée d’été en Argentine. Autant de candidats qui postulaient à une place au sein du groupe France pour s’envoler en direction de Wellington et participer au Mondial. Le duo d’entraîneur castrais Laurent Labit et Laurent Travers, éliminé lors des barrages du Top 14 face à Monpellier a été quant à lui désigné pour diriger cette sélection. Il prend la suite du manager toulousain Guy Novès.


Avec sept Castrais

Aucun des vingt-six membres retenus ne participent aux demi-finales du Top 14. Le Castres olympique est le groupe hexagonal le plus représenté avec pas moins de sept joueurs (Bonello, Rolland, McIntyre, Andreu, Teulet, Audrin, Cabannes). Les Agenais Tian et Monribot et les Brivistes Vosloo et Claassen sont récompensés de leur très belle saison personnelle malgré les difficultés rencontrées par leurs clubs respectifs.

Les Barbarians français affronteront deux fois les Pumas: le samedi 4 juin dans la banlieue de Buenos Aires dans le stade du club de football d'Independiente, puis le samedi 11 juin à Resistencia, capitale de la province du Chaco (nord-est). Quarante-cinq joueurs argentins ont été appelés pour ces matches qui serviront de préparation aux Pumas avant la Coupe du monde.



Le groupe de 26 joueurs:

Avants (14): Laurent Emmanuelli (Toulon), David Attoub (Stade Français), Pierre-Philippe Lafond (Bayonne), Eduard Coetzee (Biarritz), Romain Terrain (Biarritz), Mathieu Bonello (Castres), Jérôme Thion (Biarritz), Christophe Samson (Toulon), Mathias Rolland (Castres), Jean Monribot (Agen), Gerhard Vosloo (Brive), Antoine Claassen (Brive), Pierre Rabadan (Stade Français), Damien Chouly (Perpignan)

Arrières (12): Julien Dupuy (Stade Français), Fabien Cibray (Toulon), Lionel Beauxis (Stade Français), Cameron McIntyre (Castres), Guillaume Boussès (Stade Français), Yohan Audrin (Castres), Romain Cabannes (Castres), Marc Andreu (Castres), Julien Arias (Stade Français), Adrien Planté (Perpignan), Romain Teulet (Castres), Silvère Tian (Agen).



La Depeche

Les deux essais de Marc contre l'USAP !!!

lundi 16 mai 2011

Les Barbarians Français

Marc est sélectionné avec les Barbarians pour affronter l'Argentine le 4 juin à Buenos Aires et le 11 juin à Resistencia !



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dimanche 15 mai 2011

Castres : Le barrage a (encore) cédé



Largement favori avant la rencontre, Castres s'est encore une fois fracassé sur les barrages du Top 14. Sur leur terrain, les ambitieux Tarnais ont craqué sous la pression face à des Montpelliérains complètement décomplexés (17-18). Et n'ont plus que leurs yeux pour pleurer aujourd'hui.


La forteresse a cédé. Sous les assauts montpelliérains, le château fort s'est transformé en château de cartes. Pierre-Antoine, qui n'avait jamais connu la défaite cette saison, est tombé au plus mauvais moment. "Gagner treize matchs à domicile dans la saison, c'est très bien, mais c'est le quatorzième qu'il fallait remporter", déplore Mathieu Bonello. Méconnaissables durant la rencontre, les Castrais étaient groggy à son issue. K.-O. même. "C'est une immense déception pour nous, reprend le talonneur. Il va falloir grandir mais on dit ça chaque année. Ça suffit ! On ne va pas faire dix phases finales et, à chaque fois, se faire éliminer en barrages !"



On pensait pourtant que les Castrais avaient mûri. Serait-ce faux ? Difficile à dire, au vrai. Leur troisième place au classement à l'issue de la phase régulière tend à prouver qu'ils ont vraiment passé un cap, confirmant cette année leur bonne saison 2009-2010. Mais ce nouveau faux pas lors d'un match capital prouve qu'il leur reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour s'installer définitivement dans la cour des grands.



Bonello : "Cette défaite va peser très longtemps"



"Nous avions bien dit aux joueurs qu'il ne fallait pas faire comme l'an dernier face à Toulouse (défaite 12-35, ndlr), assure pourtant l'entraîneur Laurent Labit. Cette fois, on était chez nous, le contexte nous était favorable et nous sommes passés à côté. On a donné le bâton pour se faire battre, fait des fautes qu'on ne commet jamais. Il faut croire que l'expérience de l'an passé ne nous a pas servi." "On a manqué de maîtrise tout au long de la partie. La conquête sur des matchs comme ça est essentielle et on a failli, précise le deuxième ligne Mathias Rolland. Sur des moments importants, on a manqué de précision, de lucidité". A l'image de la dernière touche du match, volée par Bost sur un lancer de Kayser dans les vingt-deux mètres adverses.



Pourquoi les Tarnais, si sereins et réguliers tout au long de la saison, se sont-ils ainsi sabordés ? "Par peur de perdre, il faut l'avouer, concède Bonello. Je ne crois pas que nous nous soyons rendus coupables d'un péché d'orgueil mais nous étions chez nous et inconsciemment, on pensait qu'on ne pouvait pas perdre à Pierre-Antoine." Mais le résultat est là, implacable. Et s'ils n'ont pas été à la fête samedi, les Castrais se sont bel et bien réveillés avec la gueule de bois ce dimanche. "Je peux vous dire qu'il faudra du temps pour l'évacuer, conclut le talonneur. Cette défaite fait mal et elle va peser très, très longtemps." Et déjà se pose la question : le CO, qui n'a pas disputé de demi-finale depuis dix ans, voit-il de nouveau le Brennus s'éloigner pour de longues années encore ? L'ancien président, Pierre-Yves Revol, ne cache pas ses craintes : "Pour Castres, c'était peut-être LA saison".


Rugbyrama

Top 14. Castres va s'en vouloir longtemps



Barrages d'accession aux demi-finales. Montpellier s'impose à Castres.

L'essentiel :Castres a encore échoué en barrage. Mais autant l'an dernier, le CO n'avait pas touché terre face au Stade Toulousain. Autant cette année, le club tarnais pourra longtemps se mordre les doigts d'avoir laissé passer une telle opportunité d'accéder aux demi-finales.On se demande encore comment les Castrais sont parvenus à perdre cette rencontre alors qu'ils avaient réussi une entame de rêve (essai de Diarra au bout de quatre minutes de jeu) et qu'ils dominaient en mêlées fermées. On trouvera une première explication dans le nombre trop important de fautes (de gamins) commises alors qu'ils n'étaient pas en danger, armant ainsi le pied du buteur montpelliérain Bustos-Moyano. Il aurait fallu accepter que Montpellier tienne un peu plus le ballon sans s'exposer autant au sifflet de M. Maciello. On croyait que le CO avait grandi. Pas encore puisqu'il a manqué de maturité et de lucidité. Rhédibitoire dans un match couperet.Surtout quand votre buteur qui vous a si souvent fait gagner se révèle dans un jour sans.



Le tournant du match

Menant de deux points à vingt minutes de la fin, les Tarnais ont hérité d'une pénalité sanctionnant une nouvelle fois les Montpelliérains en mêlée fermée. Ils ont alors choisi une penaltouche - alors que les Montpelliérains étaient sur le point de récupérer Fakate exclu temporairement dix minutes auparavant - au lieu de tenter une pénalité, voire de choisir une mêlée comme ce fut le cas en fin de première période pour l'essai de pénalité. Toujours est-il que la penaltouche s'est soldée par un échec. Avec cette pénalité tentée et réussie, le CO aurait été à l'abri de la pénalité de Bustos-Moyano qui plaça Montpellier devant et...mit le doute dans les têtes tarnaises.


Le fait du match

Outre le trop grand nombre d'erreurs des Castrais durant la rencontre, il y a cette gestion catastrophique de la fin du match. Avec tout d'abord, cette pénalité concédée trente mètres en face des barres sur une mêlée alors que les Tarnais avaient jusque-là dominé dans ce secteur. Comme si les Castrais pensaient qu'ils ne pouvaient rien leur arriver...L'échec de Teulet sur la pénalité de la gagne (lire ci-dessous) a ensuite été suivi par un drop des 55 mètres qui ne s'imposait pas de Bernard. Il y eut encore cette dernière chance, ce dernier lancer pour Kayser dans les vingt-deux mètres héraultais pour un ballon perdu. La dernière chance est passée. Une de plus.

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Fiche Technique

Castres: 17 - Montpellier 18

MT : 14-9; 14.016 spectateurs; arbitre : M. Maciello (Côte d'Azur).
Vainqueurs : 6 P Bustos-Moyano (7, 28, 32, 44, 47, 75).
Vaincus : 2 E Diarra (4), pénalité (40); 2 T et 1 P (54) Teulet.
Evolution du score : 0-7, 3-7, 6-7 , 9-7, 9-14/12-14, 15-14, 15-17, 18-17.
CASTRES OLYMPIQUE : Teulet ; Audrin, Cabannes, Baï, Andreu (o) Mc Intyre (Bernard, 70) (m) Tillous-Borde (Albouy, 70) ; Caballero, Masoe (cap) (Tekori, 54; Malonga, 67), Diarra (Masoe, 57) ; Tekori (Rolland, 54), Capo-Ortega (Tekori, 67) ; Ducalcon (Saayman, 67), Bonello (Kayser, 50), Forestier (Hoeft, 67). Rempl . Temp. : Caballero par Kayser (30 à 39).
Exclu. Tempo. : Bonello (29, antijeu)

MONTPELLIER : Thiery; Nagusa, Mirande, Fernandez, Bustos Moyano (o) Trinh-Duc (m) J. Tomas (Paillaugue, 56) ; Gorgodze (Bost, 68), Matadigo, Ouedraogo ; Fakate, Hancke (Di Marco, 65) ; Jgenti, Rofes (Caudullo, 57), Figallo.Rempl. Temp. : Fakate par Leleimalefaga (36-44)
Exclu. Tempo . : Figallo (faute technique, 35), Fakate (53, plaquage haut).

La note du match : 12/20- L'homme du match : Mamuka GORGODZE (Montpellier).


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Romain Teulet, le jour le plus long

C'est la hantise du buteur. Le jour sans. Pour Romain Teulet, c'est arrivé hier à Pierre-Antoine. Monsieur 85 % est devenu l'espace d'un après-midi monsieur 50 % avec le ratio suivant : 1 sur 4 sur les pénalités et 2 sur 2 sur les transformations. Comme pour rappeler que même les plus grands de tous ne sont jamais à l'abri du jour sans. Quand il surgit en plein hiver à douze journées de la fin du championnat, la digestion est plus facile. De même, quand vos coéquipiers ont fait le nécessaire pour gommer ce petit accroc. Mais hier, c'était un match couperet. Mais hier, les coéquipiers de Romain Teulet n'ont pas sauvé le lutin tarnais. Ils ont cru encore pouvoir compter sur la botte de leur magicien à deux minutes du terme. La pénalité gagnante. Las, le ballon de Romain Teulet est passé à gauche quand tout un stade attendait la délivrance. Cela arrive. C'est arrivé le jour où il ne fallait pas. Sans que quiconque ne puisse en tenir rigueur au buteur castrais. Mathieu Bonello témoigne : « Il nous a fait gagner beaucoup de matches. On ne peut lui en vouloir. Il est abattu actuellement mais c'est un grand pro. Il saura remettre les compteurs à zéro dans quelque temps. » En face, Fulgence Ouedraogo reconnaissait que Montpellier avait eu sa part de chance sur ce match : « Le meilleur buteur du championnat a raté exceptionnellement une pénalité. Aujourd'hui, on avait une petite étoile au-dessus de nos têtes. »

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Le chiffre : 113

secondes > de match pour Geneviève de Fontenay. La célèbre dame au chapeau était au stade hier avant de se rendre le soir à l'élection de Miss Pays d'Autan. Mais le vacarme qui régnait dans les tribunes a eu raison de sa bonne volonté. Arrivée dix minutes avant le coup d'envoi, elle n'a dès lors cessé de se boucher les oreilles. Et au bout de 1'53'', elle s'est levée et a quitté la tribune...
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Paroles...

Laurent Travers (Co-entraîneur de Castres) : « La défaite est amère, mais il faut rester sereins. On a des valeurs, conservons les avant de ressembler à d'autres… on a fauté sur la discipline et la conservation ».

Alexandre Albouy (demi-de-mêlée de Castres) : « J'ai d'abord envie de féliciter Montpellier, une équipe jeune et ambitieuse… Nous avons une mêlée forte et on s'est appuyé là-dessus… Peut-être aurait-il fallu jouer un peu plus »

Fulgence Ouedraogo (troisième ligne et capitaine de Montpellier) : « C'est extraordinaire ! C'est un rêve. On savait qu'on allait avoir un début de match difficile, mais on savait qu'il fallait être patient, rester solidaire… On a une petite étoile au-dessus de nos têtes ».

Eric Béchu (Co-entraîneur de Montpellier) : « On ne s'est jamais vraiment déchiré, mais on n'a pas déchiré les Castrais non plus… ça se joue à la discipline, à la réussite d'un buteur. Après le match de Toulon, on avait peur que le soufflé retombe ».
Mathias Rolland (deuxième ligne de Castres) : « Les Montpelliérains ont été rigoureux et nous, on a manqué de maîtrise. La conquête sur des matches comme ça est essentielle et on a failli. Sur des moments importants, on a manqué de précision, de lucidité. ».





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