samedi 2 juin 2012

Le CO décomplexé



Détendus et souriants, les Castrais savourent leur bonheur d'être en demi-finale. Un vrai vent de fraîcheur.

Il y a un monde d'écart entre les Toulousains et les Castrais. Pas tant sur le terrain qu'en dehors. Le Stade Toulousain, c'est un peu une grande armée en marche où rien n'est laissé au hasard. Les joueurs sont rodés au cérémonial des phases finales et seul Timoci Matanavou se montre encore timide dans le grand barnum d'avant match. A Castres, c'est tout le contraire. Quand ils arrivent pour repérer les lieux, au Stadium, Chris Masoe, Yannick Forestier et Romain Cabannes affichent des sourires francs et n'hésitent pas à se vanner gentiment. Il faut dire que le look de certains prête à la franche rigolade. Le centre arbore un belle demi-moustache alors que le pilier présente un crâne fraîchement rasé ce qui fait qu'il a maintenant plus de poils au menton que sur la tête. « C'est un pari et je n'ai qu'une parole », précise d'entrée Forestier.

«Nous ne sommes pas là par hasard»

S'ils font souffler un vent de fraîcheur sur l'avant match, les Castrais n'ont pas sombré dans l'inconscience pour autant. « Nous sommes détendus, mais c'est quand même une façade. Nous connaissons les enjeux et la valeur de l'adversaire », confie le pilier gauche du CO. Et cet adversaire tellement favori, il faudrait un peu arrêter de leur en rabattre les oreilles. « Oui, Toulouse est favori. Mais nous ne sommes pas là par hasard non plus. Bien sûr nous respectons les Toulousains et tout ce qu'ils sont. C'est une équipe qui permet de savoir où on en est. Mais sur un match, tout est possible ». Du coup, les sourires sont de rigueur, les bousculades amicales se multiplient et c'est un doux désordre qui semble nimber les Castrais, visiblement heureux d'être où ils sont et pas blasés pour un sou.

L'hommage aux coaches

« Les trois dernières années nous ont permis de mûrir. Si on en est là, avec cet état d'esprit, cette fraîcheur, c'est grâce à nos entraîneurs », lâche Forestier dans un dernier hommage au duo Travers-Labit qui aura tant fait pour le CO.
 
 
L'Equipe

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