samedi 25 février 2012

Le CO revient bredouille d'Agen

À l'image de Sanchou qui se heurte à Monribond, les Castrais n'ont pas trouvé la faille dans la défense agenaise./ Photo AFP



Une température fraîche mais sans plus. Il faisait bon jouer au rugby hier soir dans un Stade d'Armandie bien garni pour ce match en retard de la 17e journée du Top 14 entre Agen et Castres. Un match important pour les deux équipes. Mais c'est Agen qui sort vainqueur par KO en s'imposant 23 à 12 face aux Castrais qui reviennent bredouilles de ce déplacement.
Pas de période d'observation dans cette rencontre. Les Castrais sont partis immédiatement à l'assaut de la ligne locale. Mais sur un ballon de récupération de l'ailier agenais Vaka a fait passer une première frayeur dans les rangs du CO en franchissant sur l'aile gauche. Puis la déferlante agenaise est venue s'affaler dans l'embut tarnais. La vidéo n'a pas convaincu, mais Monsieur Berdos a accordé l'essai. Sur la forme il y a doute. Des bras castrais semblant être dessous la balle, mais sur le fond, l'entame de match était nettement à l'avantage du SUA.

Les Castrais privés de réussite

Les Castrais se sont repris autour de la vingtième minute mais le rythme de la partie était bel et bien imposé par les Lot-et-Garonnais beaucoup plus agressifs. Il faut dire que la touche castraise, n'étant pas exemplaire avec déjà trois lancers perdus à la demi-heure de jeu, donnait des arguments aux locaux (16-6).
Changement de décor en début de deuxième période. D'une façon flagrante les Castrais ne subissaient plus dans les rucks. Hélas, trois fois hélas, une balle cafouillée poussée au pied par les avants agenais allait terminer derrière l'embut castrais dans les mains de Vaka. Sauf que Monsieur Berdos n'a pas vu qu'au départ de l'action, Marc Andreu, l'ailier castrais, retenu par le maillot sans ballon a été dans l'impossibilité de défendre. De quoi agacer supporters et entraîneurs castrais à qui cela n'avait pas échappé.

Après une heure de débat, le niveau de jeu et l'intensité du combat a baissé sérieusement. Le CO était aussi beaucoup plus présent sur les impacts et en défense, résultat le SUA n'avait pas la possibilité d'enchaîner comme il avait pu le faire en début de match. Ceci dit les Tarnais laissaient encore bon nombre de bonnes munitions en route et restaient confinés au milieu du terrain. Difficile dans ces conditions de se créer de véritables occasions d'essai qui auraient ramené le score à une plus juste proportion. A 7 minutes de la fin le carton jaune attribué au flanker agenais Jean Monribot aurait pu donner un coup de fouet au jeu castrais. Mais le SUA a su casser le rythme, faire des petits tas et faire filer le chrono. Une mauvaise soirée pour le Castres Olympique et un match qui fera encore beaucoup parler du sifflet, la vidéo étant intraitable. Le CO avait l'ambition de revenir d'Agen avec des points, ou au moins un. Les conditions étaient trop difficiles pour cela.



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Soirée Trophées des Sports Midi-Pyrénées


Marc Andreu - Rugby - Castres Olympique par tvregion-midipyrenees

mercredi 22 février 2012

Le CO prend presque les mêmes

Il y aura peu de changement jeudi en fin d'après-midi dans le bus qui conduira le Castres Olympique en terres agenaises pour le match en retard, reporté à cause du gel, comptant pour la 17e journée du Top 14 qui a lieu vendredi soir à 20h45 au stade d'Armandie. Certes, Laurent Labit et Laurent Travers ont étoffé un tout petit peu leur groupe par rapport à celui qui a été victorieux à Brive samedi dernier (13-15). Il passera de 28 à 29 joueurs avec le retour aux affaires de Saimone Taumoepeau qui n'était pas du voyage en Corrèze. Autres changements, au lieu de Pierre Roussel pour éventuellement compléter la 3e ligne, Benjamin Desroches prendra place pour postuler en 2e ligne, enfin Vincent Inigo revient dans le groupe à la place de Pierre-Manuel Garcia retenu par l'équipe d'Espagne où il prend beaucoup de plaisir.

Quant à l'état d'esprit qui va habiter le CO pour ce déplacement c'est exactement le même que celui qui l'aurait animé il y a deux semaines lors que la partie a été reportée en raison des intempéries et le même que celui qui a fait gagner Castres à Brive samedi dernier. « On n'a rien changé dans la préparation, l'ordre des matchs a été inversé, mais tout le monde sait qu'on a ciblé ces deux matchs-là pour prendre des points. Après il restera 8 journées avec 5 réceptions pour 3 déplacements et là nous aurons les cartes en main pour viser une qualification pour la troisième fois consécutive. En conséquence le match a Agen est dans la lignée de Brive, une partie importante où l'on doit revenir d'Agen de 1 à 4 points, cela nous placerait en très bonne position grâce à ce match en retard ».
En effet, avec 4 points le CO rejoindrait à la 3e place du Top 14 son ennemi préféré de Toulon avec 52 points et surtout prendrait ses distances sur Montpellier qui est toujours candidat à une place pour recevoir en barrage.

Reste que pour aller s'imposer à Agen il va falloir sans doute retrousser davantage les manches qu'à Brive, à qualifier de match de reprise après les trois semaines d'arrêt. Les Brivistes, avaient sans nul doute du cœur, mais pas forcément le talent et les moyens d'imposer du jeu. Les Agenais ont prouvé depuis le début de saison qu'ils pouvaient rivaliser avec les meilleurs. A la maison le SUA ne s'est incliné que face au Stade Toulousain en début de saison et plus récemment face à Biarritz. Le CO est donc averti des difficultés à s'imposer à Armandie.

Le groupe

Piliers : Peikrishvili, Forestier, Coetzee, Wihongi, Ducalcon Taumoepeau ; Talonneurs : Rallier, Mach, Bonello ; 2ème ligne : Rolland, Murray, Capo Ortega, Desroches ; 3ème ligne : Caballero, Bornman, Masoe, Diarra ; Charnière : Lacrampe, Kockott, Baï, Bernard ; Centres : Bonnefond, Cabannes, Inigo, Sanchou ; Ailiers et arrières : Martial, Andreu, Lakafia, Teulet.



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lundi 20 février 2012

Castres. Le goût des voyages


Matthias Rolland,  leader de jeu et... de tête./Photo AFP

En allant chercher 4 points à Brive samedi, le Castres Olympique s'inscrit parmi les 4 équipes sachant voyager… Ce qu'il faudra confirmer vendredi à Agen pour s'inscrire quasi définitivement dans le Top 6.
Dans ce championnat à trois étages, où Toulouse et Clermont occupent les terrasses supérieures sans guère d'accès pour les 12 autres locataires, où la moitié du Top 14 se débat au rez-de-chaussée, pour ne pas se retrouver en Pro D2, pour les 6 occupants du « deuxième » à la lutte pour un « quart de finale », c'est bel et bien la capacité à aller chercher des points à l'extérieur qui fait la différence.

Le danger, c'est Montpellier

Après Biarritz, Lyon, Montpellier, et le nul à Bayonne, Castres est allé chercher sa quatrième victoire hors de sa base, alors que son rival préféré, Toulon, n'a gagné que deux fois à l'extérieur, et y a partagé trois fois les points.
En revanche Montpellier, que les Tarnais doivent recevoir le 25 mars, peut se glorifier de 5 victoires et un nul dehors… Parcours ternis par 4 défaites à la maison. Des statistiques qui tendent à démontrer que dans la course aux deux places permettant de recevoir en barrages, les Montpelliérains sont au moins aussi dangereux que Toulon et le CO a tout intérêt à profiter de son match en retard à Agen pour prendre ses distances sur les Héraultais.

Pas brillants mais courageux et solidaires

Pour cela les Tarnais ne devront pas se contenter du jeu au pied qui a fait la différence en Corrèze. À Brive, Bernard a passé une pénalité de plus de 50 m et deux drops salvateurs alors que les Corréziens étaient en faillite complète au pied.
Le 2e ligne Matthias Rolland auteur d'un gros match et véritable leader de jeu en convient : « On a eu les bonnes consignes et on a été rassuré à la pause. Je ne peux pas dire qu'on est vraiment brillants mais on est solidaires et courageux. Mais il faudra améliorer la conquête et l'exploitation des bons ballons ».



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Le CO prend son pied


Sans être au maximum de ses possibilités, le CO repart de Brive avec 4 points et court toujours vers les phases finales./Photo AFP

Le Castres Olympique a réalisé un bon coup avec cette victoire à Brive (15-13). Menés à la pause, les Tarnais ont fait la différence grâce à la botte de Teulet et de Bernard.

Du soleil, mais une pelouse très grasse suite au dégel, a priori la partie ne se présentait pas hier à Brive sous les signes des grandes envolées. À noter dans les rangs brivistes, l'absence d'Alexandre Bias bien connu à Castres mais qui a été la victime indirecte du froid avec une inflammation du genou due aux entraînements effectués sur pelouse synthétique, ce qui l'a contraint à renoncer au match.
Pour ce match à qualifier de capital pour Brive et très important pour Castres, l'entame fut logiquement vérouillée. Pourtant, d'emblée, la mêlée castraise prenait l'ascendant et la sanction tombait contre Brive. Hélas, Romain Teulet voyait son tir renvoyé par le poteau.
Curieusement, sept minutes plus tard, Mignardi faisait de même. Le premier quart d'heure avait été émaillé de bon nombre d'erreurs, les ballons rendus ne se comptaient plus, comme les en-avants et les mêlées à refaire. Seule éclaircie, le départ plein champ de Romain Martial mais l'ailier castrais n'était pas en mesure de transmettre.

L'essai briviste doit certainement beaucoup au carton jaune attribué à Diarra pour avoir écroulé un maul.

Trente minutes à quatorze

Le CAB est revenu à la charge immédiatement après pénaltouche et Davit Khinchagishvili a franchi en force. La partie s'était enfin animée lors du seul temps faible castrais de la première période. Le CAB aurait pu doubler la mise sur un dégagement contré de Rory Kockott, mais ce dernier se sacrifia en empêchant les Brivistes de suivre la balle, un autre carton jaune à la clé.
Au retour des vestiaires, le Castres Olympique a pris les affaires en main. Quelques accélérations, un jeu d'occupation et de déplacement efficace ont suffi pour libérer des ballons propres bonifiés en drop par Pierre Bernard. Cadenassée en première mi-temps, la partie est devenue complètement débridée en deuxième. Cela a permis aux Tarnais, beaucoup plus concentrés et resserrés, de mener la danse face à une formation corrézienne volontaire, agressive mais brouillonne dans ses entreprises.
Il faut rendre hommage aux deux équipes pour avoir livré une fin de match à sensations. En possession de la balle, les avants du CAB ont mis une pression terrible sur le CO qui les devançait de 7 points.

Certes les castrais ont fini par céder à la 79e minute, mais ceci en infériorité numérique suite au carton attribué à Capo Ortega et surtout à l'issue d'une phase défensive longue et héroïque.
On se demande si en cédant plus tôt, ils n'auraient pas donné l'occasion d'une pénalité salvatrice pour les Brivistes. Tout est bien qui finit bien pour le CO qui même sans être au maximum de ses possibilités revient avec 4 points.



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