vendredi 22 avril 2011

Le CO reste maître chez lui

Vainqueur de Biarritz vendredi soir (16-13), Castres reste invaincu à Pierre-Antoine et conforte sa place parmi les finalistes potentiels. Ce court succès permet au CO de faire un pas vers un barrage à domicile. Le BOPB reste en course grâce au point de bonus défensif mais peut nourrir des regrets.

Les deux équipes ne s'en étaient pas cachées avant la rencontre : ce choc entre le CO et le BO à Pierre-Antoine constituait le premier "huitième de finale" officieux du Top 14. Ce sont finalement les Castrais qui en sont sortis vainqueurs, grâce à leur maîtrise globale de la rencontre. Malgré une première mi-temps serrée et la pression des Biarrots en fin de match, les Tarnais n'ont pas craqué. Et conservé leur invincibilité à domicile. Ce succès, qui leur offre provisoirement la deuxième place du classement, leur permet même de se mettre dans une position idéale pour un barrage à domicile.

Malgré de véritables velléités offensives de la part des deux équipes, il a fallu patienter jusqu'à la 49e minute de jeu pour voir le premier essai inscrit. Capo-Ortega s'affalait dans l'en-but après une pénaltouche à cinq mètres et plusieurs temps de jeu des avants castrais tout près de la ligne biarrote. Le CO menait alors 16-3. Avant cela, seuls les buteurs s'étaient illustrés. Dans une rencontre marquée par un engagement extrême, les défenses avaient pris le pas sur les attaques et il avait fallu s'appuyer sur Teulet (pénalités, 4e, 17e, 47e) et Bosch (drop, 25e) pour scorer.



Cinq lancers en touche perdus par Biarritz

A la 50e, les Castrais pensaient ainsi avoir fait le plus dur. C'était sans compter sur la formidable réaction des Basques. A partir de l'heure de jeu, ces derniers prenaient l'ascendant, territorialement et dans la possession de balle. Ils poussaient leurs adversaires à la faute et leurs efforts étaient récompensés par un essai rageur de Peyrelongue (69e). Une pénalité de Yachvili (73e) les ramenaient à trois points et relançait complètement la rencontre à quelques minutes du coup de sifflet final.


Mais le BOPB restait trop approximatif. Ses cinq lancers perdus face au performant contre castrais en touche, notamment, lui coûtaient cher. D'autant qu'il s'agissait de munitions rendues dans les 22 mètres adverses. Castres, bien qu'acculé et sous pression, faisait le dos rond. Et enchaînait deux minutes de pick and go sur la ligne médiane en fin de rencontre pour sceller définitivement sa (courte mais très importante) victoire. Les Biarrots, qui ont tout de même empoché le bonus défensif, ont assuré le minimum. Ils devront toutefois prendre cinq points à Bourgoin dans quinze jours pour s'assurer une place en barrages.





RR

jeudi 21 avril 2011

Le CO chez les collégiens

Des joueurs en visite mardi à Jean-Monnet

Le Castres Olympique, représenté par Laurent Travers, Marc Andreu, Romain Cabannes, Benjamin Kayser et Matthias Rolland, a fait des heureux mardi après-midi au Collège Jean-Monnet en répondant aux questions d'une classe de sixième. Et l'humour était au rendez-vous.
Michel Vauthier le directeur de l'établissement scolaire ayant rappelé, en guise d'introduction, que Jean-Monnet a signé une convention de formation avec le CO et que c'était un peu le berceau du CO puisque René Bel et Alain Gaillard, avaient enseigné dans ses murs, la parole fut donnée aux élèves pour des questions parfois surprenantes, mais pleine de fraîcheur.
Vers les joueurs : « Est-ce que vous avez pratiqué d'autres sports ? » Marc Andreu « J'ai commencé par le foot », Romain Cabannes « J'ai joué au rugby très jeune dès 5 ans, mais je jouais aussi au basket, qui est un bon sport pour jouer au rugby ensuite, on y cultive l'adresse » Matthias Rolland : « Étant dans une famille de rugby j'ai toujours joué à ça, mais je regrette un peu de ne pas avoir pratiqué un autre sport, je crois que c'est très formateur et puis on peu commencer au rugby assez tard et devenir un grand joueur »
De temps en temps une question est sortie de l'aspect sportif et a bien fait rire joueurs et concerné. À Laurent Travers : « Quel âge avez-vous Monsieur Travers » - « Devine quel âge tu me donnes ? » -Moment de réflexion « Euh. Entre 48 et 56 ans » - Bien sûr éclat de rire des joueurs et Laurent Travers en rien rétorque « Hé oui, c'est la calvitie qui fait ça,.. J'ai 41 ans ».
L'entraîneur du CO fut la cible de beaucoup de questions, il a répondu à tout avec beaucoup de sincérité. Quand on lui demande qu'elle la victoire la plus importante, la réponse fuse « C'est celle qui est à venir ». Interrogé sur le recrutement, il laisse une porte ouverte : « Il est pratiquement clôturé. L'important c'est de conserver les joueurs, d'en garder le plus possible pour préserver l'état d'esprit ». L'entraîneur fera aussi une petite leçon sur la nécessité pour tous de travailler. Si on ne s'entraîne pas bien on n'est pas très bon pour le match, c'est comme quand tu ne fais pas bien tes devoirs ».
En fin de séance qui dura plus d'une heure, le CO a offert des ballons aux enfants et remis un livre à toutes les personnes du collège qui se sont investies pour organiser cette rencontre, et bien sûr il y eut la séance de dédicace pour des collégiens (et adultes) ravis.



La Depeche

Andreu : « Il va falloir mettre le casque à pointe ! »

Castres n'est plus qu'à un pas de disputer les barrages du Top 14, comme l'an dernier. Pour cela, il faudra dominer Biarritz, vendredi (20h45), à l'occasion de la 25e journée de championnat. Marc Andreu, l'ailier du CO, ne veut pas gâcher la belle fin de saison des Tarnais pour rêver de Coupe du monde.


Marc Andreu, ce match contre Biarritz peut-il tout changer dans votre saison ?

On avait eu un match charnière contre Toulon (victoire 18-12). Contre Biarritz, c'est un match clef qui peut nous donner quelque chose de mieux que l'an passé (un barrage à l'extérieur perdu contre Toulouse 35 à 12, Ndlr). Pour nous, c'est un gros match. Il faut continuer de marquer notre territoire.


Dans votre stade Pierre-Antoine, vous êtes invaincus depuis le début de saison !

On a cravaché toute la saison pour tenir notre objectif. Il ne reste plus qu'un seul match. Ce serait dommage de perdre cet objectif à un match de la fin. Si on gagne, on peut obtenir un quart de finale à la maison. Avec cette invincibilité, on peut peut-être voir plus loin. On sait que si on l'emporte et que le BO ne prend aucun point, nous sommes qualifiés. Il va falloir mettre le casque à pointe et y aller comme des tabanas (des fous, ndlr).


L'an dernier, vous étiez dans le XV de France, pas cette année. Avez-vous digéré tout cela ?

J'ai eu du mal à digérer ce match de l'Australie (défaite 59 à 16, Ndlr) mais ça fait partie du sport. Il faut le mettre à la poubelle et oublier. L'équipe de France, quand on y est on a envie d'y revenir. Mais pour ça, il faut être bon.


Pensez-vous à la liste des 30 pour le Mondial, dévoilée le 11 mai par Marc Lièvremont ?

On ne peut pas s'empêcher. Ce sera une des meilleures Coupes du monde à jouer car c'est au pays du rugby.  Cela représente beaucoup de choses mais pour l'instant rien du tout, car je n'y suis pas encore.



RMC

lundi 18 avril 2011

Castres. Les jeux ne sont pas faits pour le CO

A deux journées de la fin de la première phase et malgré une troisième place préservée par une victoire un peu poussive à Bourgoin samedi, le Castres Olympique reste sous la menace d'un scénario catastrophe. Si Biarritz venait s'imposer à Castres vendredi soir (20 h 45 à Pierre-Antoine) et que Clermont et Toulon fassent le plein à 5 points en recevant respectivement La Rochelle et Perpignan, que Montpellier aille faire un coup à Brive, le CO peut retomber brusquement de la 3e à la 7e place. C'est dire l'importance du match entre le CO et le BO, surtout pour le CO sachant aussi que les Biarrots auront la tâche plus facile face à Bourgoin lors de la dernière journée, alors qu'on imagine mal les Catalans se laisser faire à Aimé-Giral en recevant Castres. Il faudra donc attendre la dernière seconde de la dernière journée pour savoir si la prime à l'offensive délaissée à Bourgoin par les Castrais samedi dernier aura des conséquences néfastes pour une qualification ou une place privilégiée de recevant en barrage. Raison pour laquelle à chaud, dans les rangs castrais tout le monde voulait positiver la simple victoire. Romain Teulet : « Il y a eu du déchet dans notre jeu, on a été inconstant, on s'est trop précipité. Malgré tout l'essentiel est préservé sachant qu'à Bourgoin, c'est toujours un match piège. Il fallait consolider notre place».




Pour Laurent Travers, pas question de dévaloriser la victoire : « Ce qui m'intéresse c'est la place de 3e du CO à 2 journées de la fin. On peut peut-être critiquer le jeu, mais il y a 4 points. Tout le monde en aurait voulu 5 mais nous savions que cela serait un match très compliqué. Les Berjalliens ont toujours leurs vertus, fierté, opiniâtreté, combat, ils l'ont démontré. Concernant le CO, en début de saison on aurait signé pour être là où on est aujourd'hui. N'oublions pas que Castres possède le 10e ou 11e budget et qu'il est 3e. On sait très bien que la qualification n'est pas acquise, mais pour l'instant on y est et on espère qu'une chose être au moins 6ème le dernier jour, ce qui voudra dire qu'on a confirmé la performance de la saison dernière ».



Castres n'était pas sous le feu des projecteurs samedi en Isère, par contre il le sera vendredi soir à Pierre-Antoine où se jouera une partie de la composition finale du Top 6.


La Depeche

dimanche 17 avril 2011

Promotion Rugby Féminin

Castres à minima


Castres assure tout juste le minimum face à la lanterne rouge Bourgoin en s'imposant sur le score de 33 à 22. Efficace offensivement, le CO a montré trop de lacunes en défense en encaissant quatre essais de la part de Berjalliens très joueurs et qui ont ravi leur public de Pierre-Rajon.
Le Castres Olympique a rempli sa mission, à savoir s'imposer à Pierre-Rajon pour conserver sa place de quatrième. Il fait même mieux que cela, puisqu'il passe devant Montpellier qui s'est dans le même temps incliné à domicile contre Bayonne (17-22). Mais les hommes de Laurent Labit peuvent également nourrir des regrets. A cause d'une seconde mi-temps hachée et marquée notamment par la sortie sur civière de l'arbitre M. Rosich et une fin de match houleuse, ils n'ont pas marqué le point de bonus offensif qui leur tendait les bras à la pause, et ce malgré quatre essais inscrits.
Le match tardait à s'emballer, et il fallait attendre le quart d'heure de jeu pour voir le score se débloquer. Suite à un magnifique travail de Tatupu côté droit, Mathieu Nicolas inscrivait le premier essai du match (14e). Les locaux réagissaient rapidement grâce à Janin qui interceptait une passe complètement ratée d'Albouy puis servait parfaitement Coux pour l'essai (18e). Les Castrais prenaient néanmoins peu à peu la mesure de leurs adversaires et la défense berjalienne se distinguait en se montrant incapable d'arrêter le bulldozer Tekori qui marquait à son tour côté droit. Le CSBJ terminait difficilement la mi-temps et se voyait logiquement mené 18-5 à la pause.
Une deuxième période mouvementée
Au retour des vestiaires, on voyait mal comment les Isérois allaient résister face à la puissance tarnaise. Et pourtant. Deux minutes seulement après la reprise, M. Rosich était pris en sandwich entre Iapteff, lancé plein fer, et Murray. Le choc fût violent et l'arbitre était évacué sur civière, interrompant la partie pendant 10 minutes le temps que M. Lamirand le remplace. Le retour au jeu était compliqué pour Castres qui encaissait presque dans la foulée un essai en force par Vigneaux (45e). Dès lors les deux équipes allaient s'adonner à un chassé croisé. Mathieu Nicolas s'offrait le doublé (57e), servi sur un plateau par Tekori, surpuissant en ce samedi après midi. Jaloux, Jean-François Coux inscrivait lui aussi son doublé quelques minutes plus tard, concrétisant un joli temps de jeu berjalien (67e).
La fin de rencontre était alors des plus agitée. Van Zyl recevait un carton jaune pour antijeu et pensait avoir terminé son match mais M. Lamirand s'apercevait que son chronomètre était en avance et rajoutait huit minutes. Les esprits s'échauffaient et dans la pagaille deux essais furent inscris : par Audrin pour Castres, qui profitait d'un petit coup de pied astucieux de Baï (79e), puis par Louchard en force (81e). Au final, une victoire pour Castres mais difficile face à un adversaire jouant sans enjeu, pas forcément rassurante en vue des prochaines phases finales.

RR

Le CO ramène l'essentiel

Un fond d'air frais en regard du Tarn mais un soleil éclatant, il faisait bon jouer au rugby hier après-midi chez des Berjalliens n'ayant que leur honneur à défendre. Pour le CO, il en était tout autrement, non seulement la victoire était impérative, mais le bonus offensif était fortement conseillé.
Dans ce contexte, ce sont pourtant les Berjalliens qui ont affiché leur appétit en tout début de rencontre, mais un en avant de Michael Forest a sauvé les Castrais de l'essai. À la douzième minute, une transmission de balle entre Andreu et Audrin, jugée en-avant, a privé le CO du premier essai, mais trois minutes plus tard, Josh Tatupu filait le long de la touche droite et Nicolas pointait. Pourtant, cela ne coupait pas les intentions berjalliennes puisque bénéficiant d'une passe castraise mal ajustée, Coux, le vis-à-vis de Nicolas, répliquait aussitôt.
En vingt minutes, c'est la totalité de la rencontre qui était résumée. Les Berjalliens ont su puiser au fond de leurs ressources pour faire sérieusement douter les troupes tarnaises en deuxième période et ce en commettant énormément de fautes de mains, ou de placement. Par contre, le Castres Olympique n'a pas montré son vrai visage, celui qui ne laisse aucune chance à Clermont, qui terrasse Toulon, qui bat Toulouse et qui va chercher un match nul à Biarritz.
Alors bien sûr, il y a la victoire au bout et joueurs et entraîneurs se sont appliqués pour bien montrer que l'essentiel était là. Mais quand même, il semble bien qu'il a manqué un petit quelque chose dans le mental du groupe castrais pour glaner un bonus offensif qui était largement à la portée.
On ne peut pas occulter l'arrêt du match pendant une petite dizaine de minutes en raison d'un choc entre Monsieur Rosich et Scott Murray. L'arbitre a été mis KO et hospitalisé. Cette interruption n'a pas été favorable à Castres qui n'a pas été en mesure de retrouver son rythme ensuite. Bien au contraire, on a vu une équipe du CO se mettre au niveau de son adversaire. Il n'en fallait pas plus pour redonner du courage aux Berjalliens et à Rémy Vigneaux, auteur d'une belle rentrée en jeu. À partir de là, sauf sur un très bon coup d'œil et de patte de Baï à l'intention d'Audrin (essai à la clé), on a vu un Castres Olympique gérer et se contenter d'une victoire non primée.
Il faudra une autre prestation vendredi à Pierre-Antoine lors de la venue de Biarritz pour espérer les quatre points nécessaires pour jouer un barrage à domicile.

La Depeche