samedi 26 mars 2011

Castres : Andreu loue l'envie



Après la victoire de Castres à domicile vendredi soir face à Toulon (18-12), l'ailier castrais Marc Andreu a affirmé que c'est l'envie qui a permis aux siens de l'emporter et de conforter la troisième place au classement du CO.
« On savait que Toulon était venu pour gagner. On avait notre challenge à tenir, à savoir de rester invaincu à domicile. Ce soir (vendredi), on n'a pas mis les bons ingrédients mais le seul ingrédient qu'il fallait mettre, c'était l'envie et c'est ce qui nous a permis de gagner ce match. On avance petit à petit vers la phase finale. Toulon, c'était un match charnière et c'est tout bon pour la suite de l'avoir gagné », s'est félicité Marc Andreu au micro de Canal+ Sport à l'issue de la victoire castraise face à Toulon (18-12), vendredi soir (22eme journée du Top 14).



Rugby365

Le Castres Olympique maître du jeu

Top 14. Grâce à leur victoire sur Toulon, les Castrais restent invaincus à domicile et peuvent envisager les phases finales avec sérénité.

Ambiance des grands jours hier en fin de journée à Pierre-Antoine où on a battu les records d'entrées. Les bonnes conditions météo et surtout la promesse d'un très gros match ont su convaincre, si bien que le stade était complet.




Au-delà des très gros enjeux et des points, les travées avaient bien sûr les yeux de Chimène pour Teulet et Tékori dans leur duel respectif face à Wilkinson et Van Niekerk. D'ailleurs, les deux castrais s'illustrèrent d'emblée, Teulet en passant trois points après une minute et demie de jeu et Tékori par une course ravageuse au cœur des défenseurs visiteurs. Quant à Sir Wilkinson, il a raté sa première tentative au but, sachant quand même que Toulon ayant gagné le toss a choisi de débuter face au vent.



Un Autan qui avait dû d'ailleurs un peu énerver le Rugby Club Toulonnais qui au-delà des fautes de main, a beaucoup pêché dans le domaine de la discipline et Teulet a enfilé les points comme des perles 5 tentatives 5 réussites à la suite.



A la demi-heure de jeu, le CO avait fait l'essentiel du jeu. Jo Tékori avait régulièrement creusé des brèches dans la ligne toulonnaise. Par contre, Johan Van Nierkek son vis à vis au poste numéro 8 a été mis régulièrement sous l'éteignoir. Malgré tout, on a perçu une petite baisse de régime des Tarnais en fin de première période, la sirène sifflée sur une pénalité marquée par Toulon était la bienvenue.



La pause a été du meilleur effet pour le CO. Masoe et ses copains, avec toujours Ducalcon, Tékori, Rolland et Capo en fers de lance, ont fait passer un sale quart d'heure aux Varois, sans oublier que la cavalerie avec Tatupu, Garcia, Andreu et Audrin obligeait le RCT à une grande vigilance.



Seul regret, la moisson de points restait maigre, les deux camps devaient se contenter de 3 points de Teulet alors que Wilkinson à 20 mètres en face voyait curieusement la balle renvoyée par le poteau droit. Certes, on ne voyait pas d'essai dans cette partie, ce qui ne voulait surtout pas dire qu'on n'a pas vu de jeu. Les Toulonnais au terme d'une très longue séquence sont venus caresser la ligne castraise (60e) mais ont dû se contenter d'une pénalité, la défense castraise serrant les rangs avec une bravoure des grands jours. Autre clef du match et de la victoire castraise, la faculté des Tarnais à reprendre la direction des opérations à la moindre occasion. On a pu assister aussi à des manifestations de doute de la part des protégés de Saint-André, comme cette pénalité tentée de 62 m par le régional de l'étape, à savoir Benjamin Lapeyre.



Hier soir le Castres Olympique a fait preuve d'une grande et belle maîtrise. Une victoire qui fleure bon les phases finales.





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laurent labit : « satisfait de la maîtrise»

Ainsi va le Castres Olympique cette saison. La victoire, on la déguste avec bonheur mais sans outrance. Le CO a fait ce qu'il fallait hier soir pour envisager l'avenir avec une certaine sérénité mais personne ne s'emballe, la leçon de la saison dernière a été retenue. Laurent Labit préfère parler du match : « A la mi-temps on est revenu aux vestiaires avec l'avantage du score et malgré tout, la partie a ressemblé à une phase finale. Quand on a l'avantage du score, on veut le conserver et c'est humain on se recroqueville un peu. Tu mets le frein à main et tu n'es pas ambitieux dans le jeu. On a un vécu commun, collectif mais on veut encore progresser, grandir. Il faut continuer comme ça, même si aujourd'hui on est satisfait de la maîtrise dont on a fait preuve en deuxième mi-temps en ralentissant le jeu, en remontant le ballon au près face au vent. Je pense qu'on a bien gêné ces Toulonnais qui venaient pour gagner, parce qu'ils ont un calendrier compliqué ». Et l'entraîneur des lignes arrière du CO pense déjà à l'avenir : « Maintenant il faut aller gagner à Agen, on n'a pas trente-six solutions. Ce n'est pas parce qu'on a gagné aujourd'hui qu'on sera forcément qualifiés. »



Quant au point bonus ramené en dernière limite par Toulon le coach castrais n'y attache pas trop d'importance : « Si on nous avait dit avant le match qu'on gagnerait en laissant le bonus, on aurait dit oui immédiatement. Ce qui est important c'est de laisser Toulon à 7 points ce qui veut dire qu'il devront battre des adversaires directs à nous maintenant. S'ils ne le font pas, ils ne seront pas en phase finale ».



Dans le camp adverse, Mourad Boudjellal avait la mine des mauvais jours : « Je n'ai pas aimé les chants guerriers des Castrais, surtout en cette période de troubles. Il faut quand même féliciter l'équipe de Castres.Nous étions venus ici pour prendre plus qu'un point et on a bien failli ne rien prendre du tout. Il vaudra peut-être cher à l'arrivée. On a encore quatre matches pour jouer une Coupe d'Europe, mais il faut absolument gagner à l'extérieur.»





La Depeche

mercredi 23 mars 2011

LAURENT TRAVERS : « Ne rien regretter »



Remonté à la troisième place après trois victoires de rang, Castres dispute un match très important contre Toulon vendredi. L'entraîneur tarnais Laurent Travers en a conscience mais veut chasser la pression.


Laurent Travers, dans quel état d'esprit êtes-vous avant de recevoir Toulon vendredi ?

Plus la fin du championnat approche et plus la pression monte pour les deux camps. Tous les clubs ont quelque chose à jouer, que ce soit pour la qualification ou pour le maintien. Et plus on approche de la fin et moins il y a de jokers et de possibilités de rattraper les autres équipes ou de se maintenir à niveau. Mais ce match contre Toulon est comme les autres. Si on gagne ce match, il faudra continuer à gagner derrière. Et il faudra gagner encore plus de matchs en cas de défaite vendredi. On est dans une situation où, avec le peu d'écart entre les équipes, une défaite nous obligera à récupérer des points. Ce sera la même chose si on gagne. On sait que cela va se jouer aussi sur le mental et qu'il ne faudra rien lâcher.



Ce championnat, tellement serré à quelques journées de la fin, pourrait se jouer sur des détails…

Tout à fait. Vendredi, on reçoit une équipe de Toulon que l'on ne présente plus et qui a de grosses ambitions au vu de la qualité de son effectif et du niveau de ses joueurs. On s'attend donc à un match très difficile.



Vous êtes sur une bonne dynamique avec trois victoires consécutives en championnat (Montpellier, Brive, Clermont). Est-ce l'idéal pour le sprint final ?

Oui, mais le plus important est de continuer de gagner des matchs. Ce qui nous intéresse, c'est le présent et les matchs à venir. On n'espère qu'une chose, c'est de continuer dans cette dynamique. Mais nous ne sommes pas les seuls à le vouloir. Toulon a autant envie de gagner que nous, voire plus. On ferra tout ce qu'il faut pour avoir plus d'envie qu'eux.



En étant troisième du championnat (59 pts), pensez-vous déjà avoir fait un pas vers les phases finales ?

Non, car le neuvième du championnat n'est pas loin (Perpignan avec 53 points) et on sait que cela peut se jouer à un match près. Mis à part le Stade Toulousain et le Racing- Métro, qui peuvent déjà afficher leurs ambitions pour une qualification en H Cup, les autres clubs ne sont sûrs de rien. On est dans une situation où tout le monde va regarder de près les résultats des autres équipes. Mais avant de regarder les autres, cela dépend avant tout de nous. Nous devons faire ce qu'il faut pour éviter de dépendre des résultats des autres équipes.



Estimez-vous, comme certains de vos joueurs, que vous allez disputer un match charnière vendredi ?

Il faut relativiser. C'est sûr qu'une victoire serait importante. Mais l'essentiel est de faire tout ce qu'il faut pour ce match contre Toulon. On ferra l'analyse après. Mettons tout de notre côté pour essayer de faire le meilleur match possible et l'emporter.



« On a de quoi avoir peur »



Quel regard portez-vous sur le calendrier de votre équipe, avec deux matchs à domicile (Toulon et Biarritz) pour trois déplacements (Agen, Bourgoin et Perpignan) ?

Avec trois déplacements, on sait très bien que ce n'est pas un calendrier favorable. Mais c'est à nous de faire ce qu'il faut. Nous avons été capables de gagner à Brive (12-20 le 5 mars) et d'aller faire match nul à Biarritz (17-17 le 4 novembre). Faisons d'abord ce qu'il faut contre Toulon. Ensuite, on pourra aborder les autres matchs. Avant de regarder le calendrier, pensons déjà au présent.



La victoire à Brive (20-12), votre première à l'extérieur cette saison, a dû faire du bien à toute l'équipe…

Oui, mais ce match n'a pas été le plus accompli non plus. Ce qui est important, c'est que les joueurs n'ont jamais lâché malgré tout ce qui peut être dit. Avec le dixième ou onzième budget du Top 14, on ne peut pas se permettre d'afficher nos ambitions comme cela. On connaît le talent de nos joueurs et on sait ce qu'on est capable de faire, mais les autres équipes avancent et travaillent. On sait que ce ne sera pas facile. Il ne faut pas se mettre de pression et surtout ne rien regretter. Il faut tout donner et faire ce qu'il faut. Si on fait tout ce qu'il faut, que tout le monde s'est bien préparé et mis dans de bonnes dispositions, on n'aura rien à regretter.



Dans quel état physique est votre groupe, sachant que vous aviez peu d'internationaux sur le pont la semaine dernière ? Craignez-vous cette coupure ?

Non, car on a beaucoup travaillé physiquement la semaine dernière car ce n'est pas très bon de couper. Les joueurs qui peuvent rester dans leur club ont l'avantage de pouvoir se maintenir à niveau. Il est donc important de maintenir une certaine condition physique.



Quel regard portez-vous sur Toulon, une équipe très performante hors de ses bases ?

C'est une équipe à challenge qui a un gros potentiel de joueurs. On s'aperçoit qu'ils sont capables de réaliser de très gros matchs. On s'attend à un match très difficile. C'est une équipe très difficile à manœuvrer qui impose son jeu. C'est aussi le club le plus performant à l'extérieur. Ce sera d'autant plus compliqué pour nous.



Et si les Toulonnais, en quête de points, venaient à perdre, ce serait encore plus compliqué pour eux…

Oui, mais on va s'essayer de ne pas trop s'occuper de notre adversaire. On sait très bien que c'est une équipe qui est faite de challenges. Quand on connaît le potentiel individuel et collectif de cette équipe, on a de quoi avoir peur.



Quel souvenir avez-vous du match aller, où vous aviez pris le point de bonus défensif à Mayol (défaite 22-15) ?

Ce match ne peut pas nous servir pour le match retour. Chaque rencontre est différente, les conditions climatiques ne sont pas les mêmes. Les joueurs ne sont pas les mêmes, l'arbitre n'est pas le même. La préparation n'a pas été la même non plus. Tous les paramètres sont différents. On ne peut pas se permettre de tenir compte de ce qui s'est passé au match aller.



Rugby365

mardi 22 mars 2011

Bleus : La bourse des valeurs

Marc Lièvremont livrera sa liste des trente joueurs retenus pour le Mondial le 11 mai prochain. Même si certaines incertitudes subsistent sur quelques postes, aucune révolution n’est vraiment à attendre. En ce sens, les performances de chacun durant le Tournoi ont donné des indications. Les voici.


Ils ont gagné du crédit :



Clerc est un des grands bénéficiaires du Tournoi. Il a validé son billet pour le Mondial. A l’arrière ou à l’aile, Médard, peu utilisé en novembre, a prouvé qu’il était indispensable. Rougerie s’est imposé comme le deuxième centre titulaire aux yeux du sélectionneur. Bonnaire, considéré comme « le seul Français avec un cœur d’Italien » à Rome, a convaincu.



Ils ont confirmé :



Les membres de la première ligne - Domingo, Servat et Mas - ont encore démontré qu’ils étaient inamovibles. Nallet, étincelant contre les Gallois, reste le meilleur deuxième ligne de l’Hexagone. En troisième ligne, Harinordoquy, capitaine de touche et omniprésent dans le jeu, et le capitaine Dusautoir, toujours impressionnant en défense, ont évolué à leur niveau. A l’ouverture, Trinh-Duc, malgré sa mauvaise prestation de Flaminio, a montré qu’il pouvait être le dépositaire du jeu. Et Yachvili a profité du Tournoi pour devenir plus que la doublure de Parra à la mêlée.



Ils n’ont pas flambé :



Si ses entrées n’ont pas été décevantes, impossible d’imaginer Ducalcon concurrencer Mas au poste de pilier droit. Mais il est un parfait complément. Pierre a souffert en deuxième ligne de son manque de puissance. A son crédit, il s’est bien racheté contre les Gallois. Parra a alterné le chaud et le froid dans le jeu mais reste un buteur efficace. Que ce soit à l’arrière ou au centre, Traille n’a pas vraiment convaincu mais sa polyvalence est précieuse.



Ils ont déçu :



Marconnet et Thion se sont, semble-t-il, grillés à Rome, comme le révèle Midi Olympique et ont peu de chances d’être au Mondial. Au talon, Guirado a souffert de la comparaison avec Servat. En méforme, Chabal a été très décevant mais devrait sauver sa place pour la Coupe du monde s’il retrouve son niveau physique. Huget, malgré le crédit offert par Lièvremont, ne s’est pas hissé au niveau international. Poitrenaud a payé son mauvais match en Angleterre. Le sélectionneur n’a que peu apprécié les prestations de Jauzion, considéré par beaucoup comme le meilleur premier centre français, et regrette qu’il ne devienne pas le cadre espéré.



Difficile à juger :



Blessé en début de Tournoi, Schuster a été rappelé la semaine passée. Papé, Lapandry ou Estebanez ont joué trop peu face aux Gallois pour être jugés. Tomas s’est imposé comme le numéro 3 à la mêlée. Marty, auteur de 80 minutes sans relief samedi, est la doublure de Rougerie au centre. Palisson, rappelé pour l’Angleterre et titulaire face aux Gallois, est apprécié pour sa polyvalence. Mermoz s’est blessé trop vite contre l’Ecosse (épaule) mais s’il est remis à temps, il sera en Nouvelle-Zélande.



Ils n’ont pas pu prouver :



Blessés, Szarzewski et Barcella n’ont pu être appelés. Lièvremont compte sur le premier, le second devrait être trop court. Poux est oublié en première ligne, comme Porical à l’arrière, Andreu à l'aile ou Beauxis à l’ouverture. Le sélectionneur lui préfère Skrela, blessé avant le premier match. Malzieu est banni à l’aile en raison de ses carences défensives. Trop courts physiquement, Millo-Chluski et Ouedraogo restent candidats pour le Mondial. La surprise de la liste pourrait venir de la seconde ligne avec le Toulousain Mestri ou le Montpelliérain Fakate. Selon Midi Olympique, le nom de Lakafia a été soufflé en troisième ligne. Quid de Picamoles, Dupuy, Fritz et Bastareaud. Ecartés pour raisons diverses, il ne sont pas en odeur de sainteté et ont peu de chances d’être au Mondial. A moins que leur talent ne l’impose...



La liste des 30 possibles :



Avants : Domingo, Mas, Ducalcon, Schuster, Servat, Szarzewski, Guirado, Nallet, Pierre, Millo-Chluski, Papé, Bonnaire, Dusautoir, Harinordouy, Chabal, Ouedraogo, Lapandry (ou Lakafia).



Arrières : Parra, Yachvili, Trinh-Duc, Skrela, Mermoz, Traille, Rougerie, Marty, Clerc, Huget, Palisson, Médard, Poitrenaud.



Retrouvez dans Midi Olympique de lundi toutes les tendances sur la prochaine liste des 30 pour le Mondial...



Rugbyrama