Premier test accroché pour Castres

Bonne préparation pour le Castres Olympique face à formation paloise sur laquelle il faudra certainement compter en Pro D2. D'emblée la Section monopolyse la balle pour finalement bénéficier d'un contre sur un dégagement de Baï dans son en-but. En deuxième partie de premier période le pack castrais est passé à la vitesse supérieure, obligeant M Dubès à accorder l'essai de pénalisation. Mais les Palois tirèrent ensuite le meilleur profit des bévues castraises, notamment sur des passes mal assurées pour coller au score. Comme avant la pause, les avants castrais, avec Masoe en fer de lance on repris les commandes, et les accélérations sous l'impulsion d'Alexandre Albouy furent payées. Le jeune Pierre Bernard scellant la victoire par deux essais de belle facture.
Rendez-vous mercredi prochain, lors deuxième partie de préparation qui opposera le CO à Montpellier sur la pelouse de Lacaune.

Fiche Technique

Castres 33 - Pau 28

 

à Hagetmau - MT :14-14.
Arbitrage de M. Dubès ( Côte d'argent)
Vainqueurs : 5 E de Audrin (18), de pénalisation (34), Cabannes (55), Bernard (60,67) ; 4 T de Baï (18, 34, 55) Bernard (67).
Vaincus : 4 E de Hough (3), Hiriart (39), Andrew ( 45, 78) ; 4 T de Darbo (3), Hough (39) Dumora (45), Descons (78).
évolution du score : 0-7, 7-7, 14-7, 14-14/14-21, 21-21, 26-21, 33-21, 33-28.
Castres Olympique, équipe de départ : Teulet ; Martial, Audrin, Baï, Inigo ; (o) Mc Intyre, (m) Sanchou ; Diarra, Bornman, Malonga ; Capo Ortega, Rolland ; Saayman, Kayser, Forestier. Sont également entrés en jeu : Bonello, Caballero, Denos, Albouy, Coetze, Cabannes, Bernard, Murray, Garcia, Masoe.

Marc n'a pas joué, étant donné qu'il a repris l'entrainement que depuis 2 semaines, car il a participé a la tournée d'été avec le XV de France.

Confirmer à tout prix

A l'image de son ailier Marc Andreu, le CO a conquis un nouveau statut. Il faut maintenant confirmer

Sensation de la saison passée, le Castres Olympique doit confirmer ses bons résultats. Mais l'effet surprise ne jouera plus en sa faveur et il faudra compter avec la Coupe d'Europe.

Castres en tête du Top 14, cela fut souvent la sensation de la saison dernière. Nombreux étaient ceux qui guettaient le faux pas et en furent pour leur compte. Le CO a pratiquement passé la saison au chaud, sur le podium. Une réussite que l'on peut facilement attribuer au duo de Laurent venus de Montauban. Laurent Travers et Laurent Labit sont arrivés à Castres avec certains cadres Montalbanais, mais surtout avec des certitudes sur le potentiel castrais. Des certitudes qu'ils n'ont pas tardé à faire éclater au grand jour. Car jusqu'aux barrages, le parcours du CO aura été exemplaire. Mais cette équipe encore jeune manquait de recul dans les matches couperets. Cette année devra être celle de la confirmation.
Plus d'effet surprise

Un des premiers défis du Castres Olympique sera de traverser la saison 2010-2011 sans bénéficier de l'effet de surprise qui avait été son allié l'an passé. «Nous nous préparons à être attendus, c'est certain. Cette fois, on ne pourra parler d'effet surprise en ce qui nous concerne. Mais c'est aussi un signe de reconnaissance que d'être attendu. Ce sera compliqué, mais pas plus que pour d'autres équipes qui nourrissent les mêmes ambitions que nous», éclaire Laurent Labit.
En avance sur la feuille de route
En arrivant à Castres, les deux Laurent avaient un plan sur trois ans. Force est de constater qu'ils ont pris de l'avance sur la feuille de route. Pour preuve la participation du CO à la Coupe d'Europe. «La Coupe d'Europe, nous ne l'avions pas prévue si rapidement. Nous voulions surtout poser des bases et trouver une certaine stabilité. En fait, tout s'est un peu emballé car la mayonnaise a rapidement pris. Par rapport à nos plans, nous avons un an d'avance. mais nous ne galvauderons pas la Coupe d'Europe. Nous la jouerons à fond», affirme Labit.
Le coach précise cependant que cette nouvelle compétition ne bouleverse pas les habitudes du club durant la phase de reprise. «Cela ne change rien à notre préparation. En fait, il vaut bien mieux jouer la Coupe d'Europe que le Challenge Européen. On reste plus dans le rythme par rapport au Top 14, que se soit en terme d'intensité ou de rapidité. Alors qu'en Challenge, les matches sont très différents et la reprise du championnat peut être parfois compliquée. Nous sommes vraiment très satisfaits de disputer la Coupe d'Europe. Bien sûr, le risque de blessures est accru et cela peut compliquer les choses. Il faudra faire attention».
Apprendre...
La saison de Castres s'est achevée en queue de poisson avec une défaite face à Toulouse (12-35) lors d'un match de barrage où l'équipe était complètement passée à travers. Une douleur encore présente chez les Castrais, qu'ils comptent bien exploiter pour grandir encore un peu. «La frustration est encore présente, bien sûr. Sur ce match, nous n'avons pas montré notre vrai visage et c'est regrettable. Mais c'est un match à ne pas oublier, nous l'avons bien dit aux joueurs. Il faut s'en servir pour construire. Nous n'étions sûrement pas programmés pour rester si longtemps en tête du classement et nous n'avons pas su tenir jusqu'au bout. Nous manquions notamment d'expérience collective», analyse Laurent Labit.
... et grandir

Preuve que Castres se découvre un nouveau statut, le CO se délocalisera à Béziers dès la deuxième journée pour recevoir Toulouse. Labit encore. «Le CO doit faire comme les autres clubs et évoluer en structure professionnelle. Notre stade est petit et les conditions d'accueil ne sont pas les meilleures. Béziers n'est qu'à une heure de Castres et il ne faut pas manquer une occasion de faire une grosse recette. Les joueurs l'ont bien compris. Et puis c'est bien de jouer dans des stades plus grands. Au moment des phases finales, cela nous servira sûrement de connaître déjà ça». Un discours qui ressemble presque plus à celui d'un favori que celui d'un outsider. Mais entre confirmation ou déception, ce sera peut-être l'année de tous les dangers. - Bertrand LAGACHERIE
Les transferts
Arrivées : Seremiai Baï (Clermont), Benjamin Kayser (Stade Français), Jamel Fakir (Dragons, XIII), Jannie Bornman (Dax, Inigo (Bayonne), Martial (Narbonne), Peikrishvili (Agen), Scott Muray (Montauban)
Départs : Bourret (Dax), Michaux (Lyon), Bonnefond (Oyonnax), Rallier (Colomiers), Nell (Dax), Christophers

Laurent Travers (Castres) : « Ne pas croire que tout est acquis »

Cinquième la saison dernière, et qualifié pour les barrages, le Castres Olympique a été l’équipe surprise du dernier TOP 14 Orange. Mais le co-entraîneur du CO est réaliste : vu la concurrence, il sera difficile de faire aussi bien. Selon lui, le début de saison sera capital pour viser haut.



Propos recueillis pas Guillaume PALACIOS


Comment s’est passée la reprise ?

Très bien, tous les joueurs ont effectué une bonne rentrée scolaire !

Qu’est-ce qui a changé à l’intersaison ?

Rien au niveau du fonctionnement du club. On garde le même, on ne va pas casser ce qui a plutôt fonctionné la saison dernière. On travaille dans la continuité, en gardant la même envie et le même état d’esprit. Le recrutement, nous l’avons fait dans ce sens : on ne chamboule rien, on fait juste quelques petites retouches. Après, je ne veux pas trop parler des joueurs qui sont arrivés tant qu’ils ne sont pas entrés sur le terrain. Une équipe n’existe pas sur le papier, on ne peut la juger que sur le terrain.
Après avoir été la surprise la saison passée, l’objectif, c’est confirmer ?

On va essayer de faire au moins aussi bien que la saison dernière, d’être aussi complets. Mais ce ne sera pas une mince affaire, il ne faudra jamais se relâcher, et surtout ne pas croire que tout est acquis, et qu’on peut se reposer sur nos lauriers. Si on fait ça, on n’y arrivera jamais.

D’autant qu’au un moindre match gagné ou perdu, tout peut changer : les équipes sont tellement proches, le championnat tellement serré qu’on peut être sixièmes à l’avant-dernière journée, perdre le dernier match et finir dixièmes !

Donc on ne se met pas de pression, on vise d’abord le maintien, et après on verra si on est capables de faire la grosse saison que l’on souhaite. On va essayer de faire au moins aussi bien que l’an passé. De bons résultats en début de saison nous aideront à jouer relâchés et à viser plus haut.
Quel joueur peut se révéler et exploser au CO, à l’image de Marc Andreu la saison dernière ?

J’espère qu’il y en aura plusieurs ! Mais d’abord, je pars du principe qu’un joueur ne peut réussir et se sublimer que grâce au collectif. Un individu seul ne peut réussir en rugby, il a forcément besoin du collectif, comme le collectif a besoin d’individualités fortes travaillant ensemble.

Alors sortir quelqu’un du lot, non, d’abord par superstition, et puis par respect pour les autres joueurs.
Comment jugez-vous le niveau du TOP 14 Orange ?

Il n’y a qu’à regarder les résultats des clubs français en Coupe d’Europe : Toulouse champion d’Europe, Biarritz finaliste, plus Toulon finaliste du Challenge, sans compter ce qu’à réalisé le XV de France… Ca résume tout !

Et pour avoir discuté avec quelques joueurs de l’hémisphère Sud (notamment les miens), je peux vous dire que le TOP 14 Orange est très attrayant ! Beaucoup veulent se frotter à ce championnat exigeant, éprouvant, et de plus en plus suivi : quand on voit le monde dans les stades, les partenaires qui n’hésitent pas à investir, les licenciés toujours plus nombreux… Ca prouve que le rugby attire, et que le TOP 14 Orange est de très haut niveau.
Une équipe peut-elle surprendre ?

Bien sûr, il y en a à chaque saison ! Et ça fonctionne dans les deux sens ! Les clubs sont devenus tellement organisés qu’ils sont tous très proches. Quand on voit un niveau aussi resserré, on se dit que tout peut aller très vite, dans le bon sens avec une bonne spirale, ou dans le mauvais sens avec une mauvaise spirale.

Mais tout le monde est capable d’aller très haut. Après, on sait que Toulouse est constamment en demi-finale depuis 20 ans, Clermont a fait quatre finales de suite, l’USAP deux, plus Toulon et le Racing qui continuent de progresser… Ces cinq clubs devraient figurer au sommet. Mais ça peut aller très vite.
Imaginons que vous deviez parier sur une grosse cote. Vous placeriez votre pièce sur quelle équipe ?

Sur Castres ! On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même…