vendredi 31 août 2012

Castres olympique. Marc Andreu : «Savoir s'imposer»

Marc Andreu : «Je n'abandonne pas l'idée de rejouer avec l'équipe de France.»/Photo DDM Emilie Cayre ()


Titulaire face à Grenoble samedi dernier, Marc Andreu a signé sa rentrée en Top 14 par des actions tranchantes. Un bel essai concluant une magistrale action collective aurait pu lui être accordé. Il se confie à la veille d'affronter l'Aviron Bayonnais.




Vous avez affiché samedi dernier une belle détermination à Pierre-Antoine. Aviez-vous des choses à prouver ?

J'étais content de jouer. J'ai eu un petit problème pour le match à Toulouse. Et il est dommage de ne pas jouer dans une telle partie.


Quel était ce problème ?

J'ai eu un souci au bras, j'étais hyper sensible à la douleur. D'autres joueurs étaient sur la pelouse et ils ont très bien fait leur travail. Sur le plan individuel, cela a mis un peu la pression sur moi. Et il fallait faire ses preuves et bien s'entraîner pour pouvoir postuler à une place de titulaire ou de remplaçant face à Grenoble.


Un match où le CO a rendu une bonne copie ?

Oui, l'équipe a fait un plutôt bon match dans l'ensemble. Pourtant, il nous reste quelques détails à corriger pour être encore meilleurs.


Ces détails sont souvent évoqués, pourtant vous fournissez un gros travail à l'entraînement, pour quelle raison cela ne marche pas toujours en match ?

Les détails se soignent avec l'expérience. Il faut s'habituer à jouer avec tel ou tel autre partenaire, s'habituer à jouer ensemble. Il y a des joueurs qui arrivent, on se connaît un peu moins, et cela provoque certaines petites fautes. Au fur et à mesure des matchs, ces détails vont se gommer. Lors des matchs, cela ne se passe pas forcément comme à l'entraînement, il y a un adversaire en face qui fait tout pour nous empêcher de développer le jeu.


Face à une équipe qui vient de Pro D2, n'est-ce pas encore plus difficile ?

On a vu l'année dernière que Lyon nous avait posé beaucoup de problèmes. Cette année, on ne voulait pas commettre les mêmes erreurs. Je crois qu'on a su rectifier même si on a perdu ce bonus offensif en fin de partie. En regard de Lyon, c'est donc une satisfaction. Face à de telles équipes qui défendent bien et qui prennent peu de risques, on a moins de ballons de relance et de récupération, c'est donc difficile. Il faut donc savoir s'imposer.


Vous avez connu la sélection il y a deux ans, pas la saison dernière postulez-vous toujours à l'équipe de France ?

Oui, je postule tout le temps, mais je ne suis pas le seul tout le monde postule (rires). Mais il faut avant tout être bon avec le club. Il y a beaucoup de joueurs, il y en a qui montent, pour moi, tant que je jouerai au rugby je ne lâcherai pas l'idée d'aller en équipe de France.


Comment abordez-vous la rencontre face à Bayonne ?

On prépare ce match avec beaucoup de sérieux. L'Aviron a connu beaucoup de changements, entraîneurs et joueurs, l'intersaison a dû être difficile, mais on a vu que lors des deux premières journées les Bayonnais étaient bien en place. Il va donc falloir faire très attention.
 
 
La Depêche

Marc pose pour la nouvelle collection Serge Blanco!






 
photos @Vincent Inigo

Le Castres olympique se dote d'un espace de réception digne de ce nom


Pour le match contre Biarritz le 15 septembre, le CO ouvrira son nouvel espace dédié aux réceptions d'avant et d'après-match qui en cours de rénovation et de modernisation.

Le chapiteau de 535 m2 est en cours de transformation pour être plus accueillant et mieux équipés. ()Ce la marque le début des travaux de «modernisation» de Pierre-Antoine pour coller un peu plus aux réalités d'aujourd'hui du monde professionnel du rugby. Il était temps diront certains. En tout cas c'était maintenant ou jamais pour le Castres olympique de tenter de rattraper le retard pris par rapport aux autres équipes du Top 14 qui ont bien compris que pour générer de nouvelles recettes pour augmenter ou consolider son budget il fallait miser sur de nouvelles prestations pour les supporters et partenaires. Et cela passe forcément par des améliorations du stade.

Avant l'installation d'écrans géants mi-octobre et surtout avant l'éventuelle rénovation des tribunes avec notamment la création de loges, le Castres olympique a décidé de revoir entièrement son espace «réceptif». Le chapiteau de la rue des frères Nicouleau devenu vétuste et peu adapté pour accueillir les partenaires lors des cocktails ou repas d'avant ou d'après-match se paye en ce moment un beau lifting. Une véritable renaissance même. Les habitués des lieux ne vont plus le reconnaître. Le club a fait appel à la société GL Events, qui leur avait vendu cette structure il y a 10 ans, pour le remettre au goût du jour. Une société qui a réalisé l'agencement de l'espace réceptif du Stade Toulousain ou d'Agen et qui connaît donc bien les attentes des clubs de rugby pros dans ce domaine. Toute la structure a été reprise et la toiture refaite à neuf. Un système de climatisation et de chauffage a été intégré. Une terrasse abritée de 150 m2 a été créée. Un local a été ajouté dédié au traiteur qui aura un accès direct à la salle qui pourra accueillir 650 personnes en mode «cocktail», c'est-à-dire debout autour de tables gigognes, ou 450 personnes en mode «repas», assises autour de tables rondes. Un espace bar design va être installé ainsi qu'un éclairage à leds de plusieurs couleurs pour créer diverses ambiances. Six écrans plats de 60 pouces seront accrochés aux murs et tout un système de sonorisation et de projection dernier cri sera disponible. Sans oublier la mise en place de toilettes hommes, femmes et handicapés qui manquaient cruellement jusque-là. De travaux de raccordement aux réseaux de la ville sont d'ailleurs en cours de réalisation. «En dehors de l'aspect esthétique, tout a été remis aux normes de sécurité et aux normes handicapés», précise Frédéric Chanson, responsable d'exploitation chez GL Events. «C'était un réel besoin et une forte attente de nos partenaires, explique Lisa Valette, chargée de communication au CO. Cet espace sera design, chaleureux et fonctionnel».

Débutés le 20 juillet, les travaux devraient être terminés d'ici 15 jours. Ce nouvel espace sera inauguré à l'occasion de la réception de Biarritz le 15 septembre.

La Depêche

Castres reçu quatre sur cinq

photo @Serge Gonzalez


Top 14 (2e journée). Le Castres Olympique s'est imposé le plus logiquement du monde face à Grenoble, mais a perdu le bonus offensif à la sirène.

Les Castrais n'ont pas raté leur entrée à domicile, dans le contenu et à un degré moindre au plan comptable. Car ils peuvent regretter d'avoir bêtement lâché un point de bonus offensif à la sirène, pourtant amplement mérité au vu de leur écrasante supériorité en deuxième période. Laurent Labit et Laurent Travers avaient prévenu leur monde, il faudrait être patient et éviter d'envoyer du jeu plus que de raison au risque de se faire prendre en contre sur des ballons de récupération. Les Bordelais avaient payé cher pour voir la semaine dernière.

Les joueurs ont appliqué les consignes à la lettre si l'on excepte les dernières minutes. Il a fallu attendre une demi-heure pour que la défense grenobloise, qui avait donné le change jusque-là, commence à se déliter. Tout est parti d'une action lancée conjointement par les deux Brice du CO. Mach lance Dulin plein champ qui est repris in extremis dans les 22 mètres mais bénéficie d'une penaltouche qui va mettre les Isérois sous pression. Deux mêlées castraises plus tard, alors qu'Antonie Claassen aplatit, l'arbitre, très seyant dans sa tenue fuchsia, prend place entre les perches pour un essai de pénalité (37e).
Un premier coup de boutoir qui met les Tarnais en confiance. Une minute après le retour des vestiaires, ils investissent les 22 adverses. Baï percute et Jannie Bornman, auteur d'une partie énorme, s'extirpe du paquet pour inscrire une deuxième banderille décisive celle-là. À cet instant, il n'y a plus qu'une équipe sur le terrain. Les passes après contact s'enchaînent, le danger vient de partout, bref, les Grenoblois, privés de ballons par une conquête en berne, sont aux abois.

Andreu et Baï se régalent et le public n'attend plus que le troisième essai synonyme de bonus offensif. Il arrive à l'heure de jeu quand Andreu trouve la faille, mais un passage à vide fait que M. Lafon le refuse logiquement. Ce n'est que partie remise. Tekori échoue à deux reprises sur la ligne et les Isérois multiplient les fautes d'antijeu. Veyret (62e) puis Fabro (64) quittent leurs partenaires. Un nouvel essai de pénalité, sifflé après deux mêlées qui ont martyrisé les Grenoblois, offre enfin aux Castrais ce qu'ils étaient venus chercher.
Courageux mais aussi aidés par une fin de rencontre rendue brouillonne, les visiteurs inscriront à la sirène un essai qui ne change pas grand-chose pour eux fors l'honneur, mais qui a fait couler beaucoup de salive dans les rangs des Castrais, meurtris de ne pas avoir été totalement récompensés de leurs efforts.


Eric Théron
La Depêche