mercredi 1 décembre 2010

Classement IRB: La France tombe au 6e rang

Ecrasé ce week-end par les Wallabies (16-59), le XV de France n'a vraiment pas eu la tournée automnale profitable. Les hommes de Marc Lièvremont pointent ce lundi au 6e rang du classement mondial publié par l'IRB. Pire, loin derrière la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Afrique du Sud, les Bleus ne sont plus que troisièmes du Vieux continent, devancés par l'Angleterre et l'Irlande.




Newsweb.

Ouest France

lundi 29 novembre 2010

Bleus/Tournoi : Le groupe en janvier

Le groupe de 30 joueurs retenus pour préparer le Tournoi des VI Nations sera communiqué le 19 janvier.


C'est dans moins de deux mois. Au lendemain de la déroute contre l'Australie (16-59), on a appris que le comité de sélection du XV de France se réunira mercredi 19 janvier à Marcoussis pour définir le groupe de 30 joueurs retenus pour préparer le Tournoi. Les joueurs seront rassemblés le vendredi 28 janvier, au lendemain de la 17eme journée du Top 14.

rugby365



ALLEZ MARCO, ON CROIT EN TOI !

Laporte veut des internationaux « sous contrat »




Bernard Laporte ne se réjouit absolument pas des échecs de son successeur à la tête du XV de France. Mais Bernard Laporte sait que pour les joueurs de Marc Lièvremont, réaliser un bon Tournoi peut leur permettre d’arriver ambitieux en Nouvelle-Zélande : « C’est un challenge que les joueurs devront relever. Parce qu’ils doivent relever la tête, se reprendre. On ne peut pas aller à la Coupe du monde sans un bon tournoi 2011. Ensuite, il y aura la préparation, qui nous permettra de rattraper le retard physique qu’on a souvent sur les nations du Sud », assure-t-il. Mais pour rivaliser sur le long terme, l’ancien sélectionneur sait que le système doit être remodelé en profondeur : « J’ai été l’un de ceux qui a dit un jour qu’il faudrait prendre des joueurs en équipe de France sous contrat. Si on veut une équipe compétitive tout le temps et non pas que pendant les années de Coupe du monde, alors il faut changer. Et ça fait longtemps que je le dis. »


RMC

«Arrêtons avec les excuses»

«On se cherche trop d'excuses. Marc Lièvremont a eu quatre ans pour construire son équipe. Tout le monde dénonce tout. Mais personne ne fait rien. Il faut désormais bloquer un groupe pour se concentrer sur le jeu.»

«J'ai le sentiment d'un constat d'échec inéluctable lorsque j'écoute le staff du XV de France. Pourquoi ne peut-on pas atteindre le niveau de jeu des Blacks ou des Wallabies ? Il y a bien un problème quelque part. Le projet défendu par Marc Lièvremont ne convient pas dans la mesure où les joueurs sont réunis de manière très courte. J'avais envie de croire que la conquête pourrait être déterminante face aux Australiens. Et tu te rends compte que ce rapport de force n'existe que dans des conditions météorologiques extrêmes. Aujourd'hui, ce résultat face aux Wallabies me conforte dans l'idée que je me fais du jeu. Mais il faut admettre que l'on a très peu d'arguments dans notre réflexion.


«Le XV de France ne me semble pas manquer de compétence ou de qualité technique. Mais on ne sent pas de caractère fort. Pourquoi continuer à punir certains ? Un groupe fort est une association de caractère fort.»

Je reste malgré tout convaincu que l'on a les joueurs pour s'en sortir. On a certainement à chacun des postes des joueurs faisant partis des meilleurs mondiaux. Et il faut arrêter de dire que les joueurs sont perdus quand ils passent des clubs à l'équipe de France. C'est un faux problème. Le projet de jeu est basé sur l'individu : c'est dommageable. Ça vise à briser les caractères. Le XV de France ne me semble pas manquer de compétence ou de qualité technique. Mais on ne sent pas de caractère fort. Pourquoi continuer à punir certains ? Un groupe fort est une association de caractère fort.


«On ne sent pas de caractère fort»

Ce staff là doit continuer jusqu'à la Coupe du monde. Et on jouera comme d'habitude notre sort sur un exploit en quarts de finale ou en demie. Mais à ce jour, on se cherche trop d'excuses. Marc Lièvremont a eu quatre ans pour construire son équipe. Comme tout le monde. Maintenant il fait accompagner et aider les Bleus pour qu'ils s'épanouissent dans un projet. Il y a quelques entraîneurs dans les clubs capables de transformer des équipes moyennes en très belle équipe. C'est donc possible en équipe de France. Tout le monde dénonce tout. Mais personne ne fait rien. L'extrême urgence ? Bloquer un groupe pour se concentrer sur le jeu. C'est la seule solution.»



Alain PENAUD
EQ

Un champ de ruines

Le defriefing du staff du XV de France a accouché d'un constat inquiétant. Les Bleus sont à l'heure actuelle sans réponses pour lutter face aux nations du Sud. Les lacunes des tricolores sont toujours les mêmes.


LIEVREMONT : «TOUJOURS LES MEMES LACUNES»


«On a affiché quelques carences qui ne sont pas nouvelles dans notre jeu, reconnaît Marc Lièvremont. Il y a beaucoup trop d'approximations dans le jeu après contact, dans le jeu de passe et dans notre replacement offensif et défensif. Dès l'entame du match, on a refusé de jouer en rendant le ballon au pied. Mais on a du mal à s'expliquer comment, dès le moment où les Australiens prennent le score, on a pu sombrer. Notre conquête s'est liquéfiée. Notre défense aussi par des approximations. Les joueurs ont essayé de jouer. Mais toujours avec autant de lacunes. Et les Australiens nous ont puni au-delà de l'imaginable. Il faut aller vers ce rugby là sans penser que l'on peut aller vers ce rugby total tel que l'ont joué les Australiens. On peut penser que le rugby de l'hémisphère Nord est la deuxième division du rugby mondial.»


N'TAMACK : «NOTRE RESPONSABILITE EST TOTALE»

«Que l'on soit dans les tribunes ou sur le terrain, c'est difficile de trouver des explications pour rivaliser pendant 80 minutes face à ces équipes là, constate Emile N'Tamack. Notre part de responsabilité est totale. Moi le premier, je me sens concerné. C'est difficile. Les mecs sont accablés. Ils sont dépassés. Ils te regardent pour voir comment rattraper le retard. Et toi, tu n'en sais rien. Pour nous, la plus grande difficulté, au-delà de trouver des solutions, c'est de sensibiliser des joueurs à un style de jeu sur lequel ils ne sont pas préparés. Ça fait mal au coeur.» «On assume, coupe Lièvremont. Il est hors de question de taper sur les joueurs. On discute, on essai d'évoluer. A mon sens, on a un staff compétent. Je n'ai pas le sentiment qu'on travaille mal, qu'on est à côté de la plaque. La remise en question est permanente.»


RETIERE : «UN MAL PROFOND»

«On est dans le scénario qu'ont connu les - de 20 ans ces dernières années, regrette Didier Retière. Toutes les dernières confrontations contre les nations du Sud ont donné le même type de résultats. Avec les mêmes carences sur la capacité à déplacer le jeu. Ça montre que le mal est profond. On a un problème avec nos jeunes qui ne jouent pas au niveau de compétition qui leur permet d'être performant au niveau international. On sent bien que la marge de progression est toujours très, très faible. Nos joueurs sont joueurs de clubs. Ils sont dans deux rugby complètement différents. Culturellement, on n'est pas en avance. On paye tout cash. Le système ne change pas.» Marc Lièvremont, lui, va même plus loin : «la Fédération n'a pas les moyens d'être offensive».


Vincent PERE-LAHAILLE
EQ

dimanche 28 novembre 2010





Les Bleus n'ont rien compris



Alors qu'elle menait 16-13, la France a encaissé 46 points en 36 minutes samedi pour finir écrasée par l'Australie 59-16. Une défaite honteuse et douloureuse mais surtout incompréhensible, au sein même de l'équipe. Personne, ni staff ni les joueurs, n'a pu expliquer cette faillite collective.


Après la plus lourde défaite de l'histoire du XV de France en Argentine cet été (13-43, qui faisait suite à sa plus lourde défaite en Afrique du Sud, 17-42), Marc Lièvremont avait parlé d'un "champ de ruines". Comment qualifier alors le plus gros revers des Bleus au Stade de France (le plus lourd revers à domicile est le 47-3 contre la Nouvelle-Zélande en 2006), tous adversaires confondus, concédé ce samedi ? "Il n'y a pas de mots", souffle, dépité, Morgan Parra. Il est toujours mal aisé de nommer ce qu'on ne comprend pas. Et les Bleus n'ont vraiment rien compris. A la sortie des vestiaires, il y avait bien la "honte" de Ouedraogo, la "déception" de Mas ou, l'"abattement" d'Andreu... Mais tous finissaient par parler d'incompréhension. Marc Lièvremont en premier lieu. Marqué physiquement, le regard vide et la voix peu assurée, le sélectionneur tricolore n'avait pas de justifications à fournir à la presse "à chaud".


Sans attendre les questions des journalistes, il a d'abord affirmé qu'il lui était "difficile de trouver une explication rationnelle à cette débâcle", avant de préciser : "Nous avons joué contre une équipe exceptionnelle et fait une première mi-temps pleine de courage mais c'est assez compliqué pour moi de comprendre comment on a pris 50 points en une demi-heure. C'est au-dessus de mes forces que d'expliquer l'inexplicable." A ses côtés, le capitaine Thierry Dusautoir n'a pas eu plus de réponses : "Il faut peut-être les chercher en deuxième mi-temps, quand nous prenons deux essais en deux minutes. Mais nous avons surtout sombré mentalement. Même si les Australiens nous ont été supérieurs en deuxième mi-temps, on aurait pu éviter une telle différence à l'arrivée, un tel score. On aurait dû s'accrocher..."


Pas d'excuses

Une seule chose est sûre : les Français ne se cherchaient pas d'excuses : "On pourrait parler de technique ou de stratégie si on avait perdu de quinze points d'écart mais là, c'est un naufrage collectif, témoigne Fulgence Ouedraogo. Et comment expliquer cette démission de notre part ? Je ne sais pas." Non, les Bleus ne savaient pas. Face aux journalistes, les mouvements de tête succédaient aux soupirs diffus.


Pour comprendre ce qu'il s'est passé, le staff et les joueurs doivent maintenant discuter à bâtons rompus, comme l'affirmait Sébastien Chabal : "Dans les vestiaires, on n'a pas trop parlé mais il va falloir que ça vienne, assurait-il. On a beaucoup de choses à se dire après cette défaillance collective et on ne peut pas se retrouver dans quatre mois en laissant les choses comme ça. On peut affirmer qu'on moins travaillé ensemble que les Australiens, que le calendrier pose problème et qu'il s'agit-là de l'échec du rugby français mais ça n'explique pas pourquoi on a pris 60 points ce soir. Il ne faut pas se cacher derrière ça. On a baissé la tête, on s'est désuni et personne ne comprend pourquoi. " Et sans explications, il n'y a pas de solutions.



RR

La leçon de rugby



Jeu et joueurs


Le jeu

L'équipe de France a pu mesurer l'écart qui la sépare des grandes nations du sud à dix mois de la Coupe du monde. Pour leur véritable match révélateur de cette tournée, les Bleus ont tenu pendant 42 minutes avant de prendre la marée comme cela était redouté. Les hommes de Marc Lièvremont doivent davantage leur salut à la mêlée qu'à une véritable progression dans le jeu. Avant d'inscrire leur essai de pénalité et de revenir au score, les coéquipiers de Dusautoir se sont d'abord attachés à défendre tellement les Australiens ont excellé ballon en mains. Dès la cinquième minute, Ashley-Cooper avait franchi le rideau bleu. Avant de s'écorcher sur les barbelés français. Et puis, au retour des vestiaires – même si Morgan Parra a un temps donné l'avantage aux Bleus – les coéquipiers de Rocky Elsom ont trouvé la faille dans une défense orpheline après la sortie de William Servat. En deux minutes, les Wallabies ont puni les Bleus, devenus subitement friables (16-27). En encaissant un 17-3 en 20 minutes (16-30 après une pénalité de O'Connor), les hommes de Marc Lièvremont ont dit adieu à leur dernière chance de Grand Chelem. Les avants (encore eux) ont tenté d'insuffler un vent de révolte. Tenté seulement. Après une inspiration de Genia, Mitchell a déposé tout le monde pour le quatrième essai de la soirée. Trois autres de Mitchell, Elsom et O'Connor suivront. Une punition.



Les Français

L'équipe de France a subi une véritable humiliation. Mise à part la mêlée, qui a sauvé les meubles en première mi-temps, les Bleus ont sombré. La sortie de William SERVAT, très bon, a désorganisé les avants. Guilhem GUIRADO n'a pas su se mettre au niveau. Derrière, les Bleus ont sombré pendant 80 minutes. Damien TRAILLE est resté dans la lignée de ses deux derniers matchs avec peu d'intentions dans le jeu, beaucoup de fébrilité et une prestation globale fantomatique. Le Biarrot n'a certainement pas marqué de points lors de ce match. Yannick JAUZION et Aurélien ROUGERIE ont tenu une mi-temps avant de se faire transpercer. Les deux centres ont laissé passer les attaques adverses comme deux portes de saloon. Alexis PALISSON n'est jamais entré dans le match tout comme Yoann HUGET. Thierry DUSAUTOIR, bon plaqueur en première mi-temps, a bu la tasse à l'image de l'équipe tout comme Sébastien CHABAL dont la rage n'a pas suffi. Jérôme PORICAL s'est procuré quelques frayeurs notamment en fin de première mi-temps en glissant juste devant son en-but. Il a sombré comme tout le monde. La façon dont les Bleus ont baissé les bras en fin de match a aussi de quoi inquiéter.



Les Australiens

Les Australiens ont offert un sacré spectacle aux 79 275 spectateurs frigorifiés du Stade de France. Dès la cinquième minute, sur un modèle de touche, GENIA, auteur d'un match énorme en étant impliqué sur les tous les essais, avait déjà trouvé la faille en envoyant Adam ASHLEY-COOPER dans la zone d'en-but des Bleus. Genia a été un poison pour les Bleus avec une volonté constante d'attaquer la ligne. Rocky ELSOM, récompensé par un essai, s'est amusé à fragiliser le mur français avec des avancées destructrices. David POCOCK a aussi mis du sien. Les arrières se sont ensuite amusés avec un doublé de Drew MITCHELL, très vif sur son aile et un autre de James O'CONNOR, auteur d'un très bon match au pied. Bien tenu en première mi-temps, Quade COOPER s'est délecté des espaces offerts par les Français en deuxième période. Du très grand rugby avec un 46-3 infligé en deuxième mi-temps.
 
 
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