Perpignan, comme on se retrouve

Hasard du calendrier, le Castres olympique débute cette saison ce soir à 20h là où il a terminé la dernière. C'est en effet à Aimé-Giral que les Castrais avaient décroché leur qualification pour un match de barrage à la maison, lors de l'ultime journée de la phase régulière du dernier Top 14 en battant les Perpignanais 29 à 10. Mais pour Laurent Labit, il faut oublier ce match et surtout ne pas s'imaginer que cela sera la même histoire. « L'an dernier, les Perpignanais n'avaient plus rien à jouer sur ce match alors que nous, on jouait notre qualification pour un match de barrage à la maison », rappelle le coach des arrières castrais, qui se méfie de cette rencontre. « Les Perpignanais savent que s'ils ne se sont pas qualifiés l'an dernier pour les phases finales, c'est justement parce qu'ils avaient raté leur entame de championnat à domicile. Ils ne vont pas vouloir se rater deux fois », analyse Laurent Labit. Et même si l'Usap sera diminuée par l'absence de nombreux internationaux qui font partie des cadres de l'équipe catalane, Laurent Labit s'attend à une grosse agressivité. « Il faudra jouer dans la continuité des matchs amicaux mais il y a aura davantage de pression, celle du résultat d'abord mais aussi celle de l'adversaire qui va défendre son territoire », continue le technicien castrais, qui espère que ses joueurs, dans ce contexte, ne perdront pas le fil de leur jeu en « tombant dans l'à-peu-près et le n'importe quoi ». Surtout que si le CO ne veut pas tenir compte du match du mois de mai dernier, les Catalans, eux, ne l'ont pas oublié et vont s'en servir pour en tirer une motivation supplémentaire de revanche. Et le nouvel entraîneur perpignanais a d'ailleurs choisi de se placer dans la peau de l'outsider face à « des Castrais déjà bien en place ». Jacques Delmas affirmant même qu'il aurait « préféré éviter Castres » pour débuter ce championnat, estimant que « le CO est, avec Clermont, l'équipe la plus au point en ce début de saison ». Bref, la bataille de la communication est lancée. Elle aura aussi lieu dans les tribunes. Car on sait que le public d'Aimé-Giral est chaud bouillant. C'est d'ailleurs pour çà que les associations de supporters castraises appellent à la mobilisation pour ce premier déplacement. « Plus nous serons mieux ce sera. Nous avons un vrai coup à jouer là-bas, il est temps de laisser place au succès plutôt qu'aux regrets », lâche Julien Joligard, président de Puissance Castres, qui rappelle que l'Amicale des supporters organise un déplacement en bus et que du covoiturage avec les membres de son association est aussi possible.


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