dimanche 21 novembre 2010

Les Bleus loin des attentes

Tombeur de l'Argentine à Montpellier (15-9), le XV de France a effacé la correction subie face aux Pumas en juin. Mais la dimension du jeu tricolore est encore loin des attentes fixées par Marc Lièvremont.

Etait-ce de la colère ou ce fameux esprit de revanche ruminé depuis cette baffe de Buenos Aires en juin dernier (41-13) ? Peu importe. Tombeur de l'Argentine dans l'humidité de Montpellier (15-9), le XV de France a atténué dans l'ennui son bilan bien terne face aux Pumas depuis 2002 (sept défaites, trois victoires). Oh bien sûr, le jeu des Tricolores est encore loin des attentes de Marc Lièvremont. Où quand l'esprit de finesse souhaite s'introduire dans un esprit de géométrie. Patience ? On ne fait que cela. Le sélectionneur national pourra malgré tout féliciter ses joueurs pour leur discipline (seulement sanctionnés à cinq reprises) et leur essoufflement en défense.



Chabal présent mais...

Les Bleus ont été pénalisés à 5 reprises par l'arbitre sud-africain Jonathan Kaplan, contre 13 pénalités en défaveur des Argentins.

Le fond de l'oeil toujours aussi bouleversé aux premières notes de leur hymne, les Argentins et leurs carcasses de trentenaire en première ligne ont forcé le trait du jeu au près sans jamais inquiéter les Bleus sur leurs fameux ballons portés. Pénalisés dans les rucks, mis à mal en mêlée fermée (3 pénalités concédées), les protégés de Santiago Phelan ont anesthésié leurs élans romantiques et aventureux. Tristes Pumas ! Même leur grinta s'est évaporée de la Mosson.


Trop de turn-overs

A noter le match intéressant de Marc Andreu, toujours aussi précieux pour dynamiser le jeu et d'Alexis Palison, très bon en défense. Yoann Huget, lui, a connu une soirée plus discrète.

Pour leur deuxième test d'automne, les Bleus inauguraient, sous l'ère Lièvremont, Sébastien Chabal au poste de numéro 8. Alors, alors ? Très sollicité au cours du premier acte, à la limite de la caricature sur certaines charges, "Caveman" a avancé, ventilé, dispersé. Mais quelques ballons échappés pèseront peut-être lors du débriefing. Pour Traille-Jauzion-Rougerie, le constat est déjà plus compliqué. Traille, avec sa gestuelle par moment ampoulée, n'a pas convaincu aux côtés de ses deux trois-quarts centre. Seul Rougerie, auteur d'une percée achevée par un-avant (36e), s'est "montré". A revoir, avec plus de soutiens. Cette rencontre, pourchassée jusqu'à la fin par un sale air de la peur, confirme néanmoins que le projet de jeu tricolore est pour l'heure mal barré (21 turn-overs). Et les sifflets éparpillés dans la Mosson ne s'y sont pas trompés.


LES OCCASIONS MANQUEES :

En plus de la percée avortée d'Aurélien Rougerie (36e), les Bleus ont manqué deux occasions nettes sur des groupés-pénétrants de leurs avants (29e, 44e) et sur un deux contre un mal négocié par Imanol Harinordoquy et Marc Andredu (65e).

L'équipe

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