mercredi 5 septembre 2012

Marc Andreu estime que Castres a déjà confirmé



CASTRES / MARC ANDREU :
Après un début de saison « très correct », Marc Andreu, qui garde les Bleus dans un coin de la tête, estime que le Castres Olympique n'a plus rien à prouver. Mais il craint le déplacement à Paris, l'une des bêtes noires des Tarnais.



Marc Andreu, quel regard posez-vous sur le succès de Castres samedi contre Bayonne (30-13) ?Ils étaient venus avec beaucoup d’intentions pour ce match. Ils avaient annoncé dans les journaux qu’ils étaient venus pour avoir des certitudes, ça nous a un peu remontés. On sait que c’est une équipe qui a envie de jouer la qualification pour la H Cup, donc c’était un gros calibre. On a réussi à faire un match plutôt correct dans l’ensemble, même si la deuxième mi-temps a été beaucoup plus aboutie que la première. Il y avait peut-être certaines conditions, comme le vent ou la pression, qui ont fait qu’on n’a pas pu exploiter notre en jeu en première mi-temps. C’est venu en deuxième période. Au final, on est très content de ce match.

Le CO a-t-il appris la patience ?
Sur les trois premiers matchs, je dirais que oui. Même si on a perdu d’un point à Toulouse (23-22), on a su gérer nos matchs. Maintenant, il faut réussir à le faire sur la continuité et continuer à travailler comme on le fait tout au long du match.

Comment jugez-vous le début de saison de votre équipe ?
On avait à cœur d’être invincibles sur nos deux premiers matchs à domicile, c’est fait. On voulait aussi aller faire quelque chose à Toulouse. On n’a pas réussi à le faire, même si on a pris le bonus défensif. C’est très correct, en sachant que sur les journées d’ouverture, les Toulousains en mettent plutôt quarante ou cinquante aux équipes qu’ils reçoivent. Dans l’ensemble, on fait un bon début de saison sur le plan comptable et sur le plan du jeu. Il faut savoir être content mais il faut aussi savoir se remettre en question.

« Sur les trois dernières années, on est presque à cent points »

Sur un plan personnel, quel bilan faites-vous ?
Je n’ai pas pu jouer à Toulouse à cause d’un petit pépin. Il y a une très grosse concurrence cette année. C’est plutôt correct, c’est bien. Il y a toujours à travailler mais dans l’ensemble, je suis plutôt content.

Vous vous déplacez samedi au Stade Français, une équipe qui ne vous réussit pas très bien…
Même pas du tout. Sur les trois dernières années, on est presque à cent points (encaissés), ou en tout cas, on n’en est pas loin (sourire). Ils ont mal démarré. Ils ont été à Grenoble, le promu, et ils n’ont pas réussi à prendre des points. C’est quand même assez compliqué pour eux. Ils vont vouloir se remobiliser et engranger un peu de confiance pour la suite du championnat. Ce sont deux équipes un peu différentes, qui ont un match à préparer différemment. Eux, ils vont devoir gagner ce match à tout prix. Et nous, il va falloir qu’on fasse une bonne partir pour pouvoir espérer gagner ce match.

Allez-vous vous rendre à Paris pour montrer que vous êtes définitivement une grande équipe ?
Castres évolue plutôt bien, sur le terrain, en dehors et dans la vie de tous les jours. Il faut le prouver sur les matchs à l’extérieur, ce qu’on n’a pas su faire l’année dernière. Il faut essayer d’exister face à ce Stade Français, qui a quand même une très belle équipe.

Le plus dur n’est-il pas de confirmer ?
Il n’y a plus à confirmer. La première année, c’était un peu inattendu. La deuxième année, on s’est dit : « Bah tiens, ils sont encore là ». Et la troisième année : « Merde, ils sont encore là et ils sont arrivés en demies ». On a déjà confirmé. Maintenant, il faut rester confiants et continuer à travailler.

« Mon modèle ? Christophe Dominici »

L’équipe de France fait-elle partie de vos objectifs de la saison ?
Complètement. J’ai à cœur d’y arriver. Maintenant, ce n’est pas le tout de le dire, il faut le faire. Il y a des objectifs personnels, c’est l’un des miens cette saison. Je l’avais déjà l’année dernière et je ne l’ai pas atteint. Il faut absolument que j’y retourne cette année.

Que vous manque-t-il pour revenir en sélection ?
Il faut que je travaille mon jeu au pied, ma qualité de vision du jeu. Il y a plein de détails qui font que certains joueurs sont devant moi. Il faut continuer à travailler, positiver ces points négatifs et améliorer mes points forts. Si j’y arrive, tant mieux. Si je ne n’y arrive pas, ça voudra dire que les autres ont aussi évolué.

Quel ailier vous a inspiré depuis le début de votre carrière ?
A chaque fois qu’on me pose cette question, c’est plutôt Christophe Dominici qui me revient en tête. Il a réussi une très belle carrière. Si on doit regarder un joueur, c’est lui en particulier.
Rédigé par Jeremy DESOBLIN
Rugby365

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