mercredi 26 septembre 2012

Castres : il n'y avait pas les ingrédients…


Le Castres Olympique s'est déplacé à Toulon samedi «sans pression du résultat, mais avec des certitudes» comme répétaient tour à tour Laurent Labit et Laurent Travers. À la veille d'un match délicat à Mayol afin de ne pas trop «exciter» l'adversaire, en langage d'entraîneurs, cela se traduit ainsi : «On ne fanfaronne pas, mais on a quand même tout mis en place pour imposer notre jeu».
C'est d'ailleurs ce que le CO a fait, la plupart du temps, quand il n'a pas pris en plein cœur les coups d'épées toulonnaises, mais ce jeu qu'il met en place avec bonheur depuis le début de saison nécessite d'autres ingrédients que ceux utilisés samedi : attaques latérales, prévisibles sinon stéréotypées, jeu au pied systématique, transmissions aléatoires, défaut de vitesse général et de fiabilité en conquête… Surtout lorsqu'on est confronté à une formation toulonnaise sachant fermer les portes à double tour et à tous les étages !

«Normalement, on se retrouvera en quarts, en demies ou en finale»

Mourad Boudjellal, le bouillant président toulonnais, se chargeant en personne de la communication d'après match avant même son directeur sportif Bernard Laporte, a finalement pas mal résumé la situation : «Les Castrais ont développé beaucoup de jeu. Ils n'ont pas été payés, et Toulon a été très bon en défense… Le score est flatteur pour nous… On n'a pas l'impression d'avoir vraiment dominé Castres»… 33-12 au final…
Un président qui a même profité de l'occasion pour passer de la pommade aux entraîneurs castrais… (On ne sait jamais…) : «Labit et Travers ont les qualités pour construire une équipe, ils la bonifient chaque année en percevant parfaitement leurs besoins… Normalement on se retrouvera dans un quart, une demie… ou une finale du Top 14».
Si dans le camp castrais on ne peut souhaiter que les prédictions toulonnaises se réalisent ce n'était pas à l'ordre du jour. Laurent Labit, réaliste, a préféré évoquer les imperfections, qui ont conduit son équipe à l'échec : «Trop d'approximations, trop de déchet, trop de mauvais choix».
Il va donc falloir poursuivre avec la même philosophie de jeu mais continuer à progresser dans la rigueur et veiller à maintenir un haut degré de concentration… Le rugby vers lequel tend désormais le CO est le bon mais le degré d'exigence qu'il requiert est élevé.
Jacques Auclert
La Depeche

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